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Kips
Kips
Féminin Age : 32
Personnage : Lùthien Arnatuilë (RP des Ombres de Fligard partie II)
Date d'inscription : 14/01/2009
http://idril-elf.deviantart.com/

Partie 3 : Renouveau [EN COURS] Empty Partie 3 : Renouveau [EN COURS]

24.06.12 12:25

Les Ombres de Fligard : Partie 3


Kiko
Kiko
Masculin Age : 32
Personnage : [FICTION] Allan Rubish
[LES OMBRES DE FLIGARD] Allan Rybnick
[LES SURVIVANTS] Iakov Firs
[LES COURONNES DE DAX] Nydaonnor Kedalek

Date d'inscription : 22/11/2008

Partie 3 : Renouveau [EN COURS] Empty Re: Partie 3 : Renouveau [EN COURS]

13.07.12 22:25
Almaderith, 2E 1958
Deux ans après la nouvelle ère



- Comment êtes-vous entré ici ?! s'écria le vieil homme encore en pagne, éclairé par une lumière dehors.
- Gar...

Son cri s’étouffa dans sa gorge. La pointe du bâton avait fusé sur sa pomme d’Adam et l'avait simplement effleurée. Son cou se rétractait à vu d'oeil, quelque chose l'étranglait, invisible.

- Dites moi où il se trouve.

Les yeux du vieillard s'écarquillèrent. Il essaya de parler mais n'y parvint pas, n'émettant que des gargouillis. L'étau autour de sa gorge le libéra légèrement il prit de grandes bouffées d'air sifflantes.

- Je... je ne suis qu'un vieil épicier ! souffla t-il d'une voix tremblante en joignant ses mains.

La réponse l'agaça. Il entonna d'une voix monocorde :

- Albarteus Lorcquam, fils du défunt vice-conseiller du gouverneur de Pointacier Partagus Lorcquam et de sa défunte compagne, Listelle Lorcquam. 54 ans, né à Pointacier, vous suivez une formation militaire. La position de votre père vous permet d'être promu chevalier, lord Lorcquam II. Vous dirigez une troupe de patrouille à Pointacier avant de servir dans l'armée de Thanatopolis où vous rencontrez Dramianne Migrar, qui deviendra votre femme. Il y a deux ans, en 2E1956, vous marchez au sud de Cair Taolath à la tête de shans pendant la guerre de la tour blanche. L'explosion de la tour vous ampute d'un bras, manque auquel vous ne vous êtes jamais remis, malgré la retraite qui vous a été offerte à Tertrefort, ville d'Almaderith où vous ouvrez une épicerie.

Cependant, vos nuits sont hantées par la guerre de la Tour Blanche et vous prive de repos depuis près de deux ans déjà. C'est dans une ultime crise qu'aujourd'hui, en 2E 1958 vous assassinez violemment votre femme et votre fils de 11 ans durant leur sommeil avant de vous donner la mort en vous défenestrant.

- Que.. Ma fem... Qu'est-ce que vous racontez ? Où est Dram ?! Il aurait bien voulu hurler, mais l'étau l'en empêchait.

- Vous le saurez bien assez tôt. Maintenant dites moi ce que je veux savoir.

- Espèce de... il grogna.

- Je ne répèterait pas. Où est Earaël Glorial ?

Albarteus sourit.

- Tu peux toujours crever, fumier !! Je sais qui tu es, y'en a pas deux qui ont des yeux comme les tiens ! Sale parjure ! fit-il d'un ton fort qui trahissait son passé militaire.

Il braillait mais il ne l'écoutait pas, il en avait assez. Il l'avait vu dans ses yeux, cet homme ne savait rien. Il le retenait, dans l'espoir que quelqu'un lui vienne en aide.



Quelques instants plus tard...



Il pleuvait des trombes d'eau lorsqu'il sortit de l'épicerie. Il longeait futilement les murs, son grand manteau et ses bottes déjà détrempés. Perché sur sa colline, il pouvait apercevoir les lumières de l'imposant château de Tertrefort.

Le martellement de la pluie fut perturbé par un cri. Se mêlant à la mélodie pluviale, un bruit mat retenti, celui d'une une masse heurtant froidement mais non sans violence le sol boueux de la rue dans les tintements stridents d'une pluie verre. Un chien aboya furieusement.

L'homme n'interrompit pas sa marche tandis qu'une porte s'ouvrit en grinçant. Une femme cria.

Il s'appuya contre un mur dans une ruelle et souffla. Une vitre lui renvoya son reflet. Il s'avança vers elle en découvrant son capuchon. Ses yeux turquoises vifs scrutait chacun de ses traits. Son souffle formait de la buée sur la vitre froide qu'il essaya d'un revers de la main. Il effleura la cicatrice de sa brûlure sous son oeil droit du bout des doigts, sa barbe sombre.

Il soupira.

Dans neuf jours, cela fera exactement 2 ans qu'il voyait ce visage et portait son pseudonyme, Alrick Sourcin. Deux ans déjà que Cair Taolah était tombé, qu'il passait pour mort. Un anniversaire endeuillé par les uns, fêté par d'autres, bien que ces derniers étaient de moins en moins nombreux... Mais peu s'en souciaient. Les deux ans de la chute de Péa, qui marquaient la fin de l'Almaderith et celui de la IIIème Ère, dès le lendemain, occupait tous les esprits.

Il reposa le capuchon de sa veste sombre sur son crâne et s'éclipsa dans la ruelle, tandis qu'un quartier de Tertrefort entrait en ébullition en découvrant le corps de son épicier, défenestré...




Dernière édition par Kiko le 13.07.12 23:12, édité 3 fois
Kips
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Personnage : Lùthien Arnatuilë (RP des Ombres de Fligard partie II)
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Partie 3 : Renouveau [EN COURS] Empty Re: Partie 3 : Renouveau [EN COURS]

13.07.12 22:29

L'obscurité envahissait la pièce, seulement percée d'un fin raie de lumière venant d'une minuscule fenêtre aux barreaux en acier. Une ombre, assise dans la poussière de la cellule, fixait, d'un œil de chat violet, l'unique ouverture.
Un merle se posa devant, accentuant les ténèbres de la pièce. Il gazouilla puis reparti aussi vite qu'il était venu. L'ombre sourit malicieusement puis soupira avec nonchalance.

______________________


Une mouettes cria. Le vent soufflait dans une atmosphère pesante et assez peu engageante.
La foule, chuchotant, patientait face à la potence ou trois cordes, surmontées d'un nœud coulant, se balançaient doucement.

- Amenez les prisonniers ! prononça haut et fort Lalur Isur le chef de justice de la ville de sa voix aiguë.

C'était un elfe assez grand, qui aimait montrer sa haute classe sociale avec un petit air hautain et hypocrite qui le rendait insupportable.
Les gardes escortèrent les trois condamnés, mains liées, sur les planches et les placèrent devant les cordes avant de se poster derrière chacun.

- En ce jour ci, trois assassins seront punis ! (L'assemblée hua, tandis que l'elfe désigna les condamnés pour les présenter) Osel Randar, ktinos ! Pour avoir assassiné bon nombre de personnes ! Lùthien Arnatuilë, elfe et pirate ! Pour avoir assassiné, pillé en plus de porter atteinte à un juge d’État ! Et enfin Lothel Paler, elfe, pour avoir trahit son peuple !

La foule était plus agitée que jamais. Tous huaient en cœur contre les condamnés. Après une pause, le chef de justice reprit.

- Ayant inexorablement, tués, pillés et fait bien d'autres outrages à la société. Ces coupable ont été jugés et condamnés à la peine capitale ! Ils seront exécutés sans conditions !

En un seul mouvement, la foule hurla, lançant les pires insulte. Ce chef prétentieux savait animer les foules. Il s'avança vers le ktinos. C'était un chien avec une sale allure qui reniflait toutes les cinq secondes. Il échangèrent quelques mots puis l'elfe fit un signe au garde qui lui passa la corde au coup. Puis il s'avança vers Lùthien.

- Lùthien Arnatuilë... hmm Arnatuilë, une ancienne famille noble et influente... mais un nom qui s'est révélé être traitre. lui cracha-t-il au visage. Et j'en suis bien content... il était temps. Avez vous un dernier mot avant votre mort ?

La condamné le fixa en lui rendant son air hautain et mauvais.

- Vous risqueriez d'être terriblement déçus... monseigneur. dit-elle, sarcastique.

- Pardon ? demanda lentement Isur avec un air méfiant.

Lùthien le défia du regard avec un sourire en coin.

- Un jour, promis... je vous ferais la peau.

- C’est ce qu'on va voir... murmura-t-il en serrant les dents.

Il fit un signe au garde qui passa la corde au cou de la pirate d'un mouvement abrupt, l'étranglant à moitié. Puis il passa au dernier condamné. Dernier hochement de tête et la dernière corde trouva son futur défunt.

Isur s'écarta alors sur le coté laissant le spectacle bien visible aux yeux de tous. Il leva la main droite, ornée d'une bague de magie, et attendit quelques secondes que les gardes se préparent. Puis sa main s'enflamma d'une flamme bleuté, et d'un seul mouvement, les gardes actionnèrent les leviers de la mort.

Les trappes sous les pieds des condamnés s'ouvrirent les menant à une mort certaine.
Soudain, brusquement, il y eu un sifflement et une flèche se planta sur l'un des poteaux. Lùthien retomba déséquilibrée, à genoux sous la potence. A ses cotés, les pieds inanimés, de ses compagnons de pendaison, se balançaient doucement. Et elle pouvait apercevoir la foule qui écarquillait les yeux de surprise. Un silence planait sur tout l'assemblée. Puis un hurlement se fit entendre, et d'autres flèches fusèrent créant l'anarchie totale.

- Rattrapez la ! Et arrêtez moi ces fauteur de trouble ! hurla Isur de rage.

Des bruits de pas se précipitèrent jusqu'à l'ouverture au dessus de Lùthien qui, ayant reprit ses esprits, avait entreprit de fuir. Elle sortit derrière la potence ou des grades courraient vers elle. Gênée par ses mains attachées, elle tachait de courir aussi vite qu'elle le pouvait. Pourtant, l'un des gardes lui attrapa l'épaule et l'immobilisa contre un mur tandis que ses acolytes le rattrapaient et entourèrent la pirate, menaçant. Un rugissement retentit et une bête atterrit derrière les gardes qui se retournèrent effarés. Grande avec un long manteau marron et un grand chapeau qui cachait son visage mais qui laissaient néanmoins briller des yeux jaune perçant, elle se jeta sur les gardes qui paniquèrent.

*Serwen !*

La créature lança d'un regard reptilien et insistant à l'elfe qui, ayant compris le message, s'éclipsa tandis que la bête s'occupait d'autre gardes qui affluaient.
Les rues derrière la grande place principale ou avait lieu la pendaison étaient désertes. Lùthien continua de s'éloigner le plus possible mais fut bien vite arrêtée. L'alerte avait été vite donnée, et des gardes sillonnaient les rues aux alentours la bloquant totalement.
Soudain, elle sentit une présence infiniment proche dans son dos, puis brusquement, des mains l'attrapèrent fermement et la tirèrent dans une petite ruelle sombre derrière quelques rondins de bois. Quelques instant plus tard, les gardes passèrent puis s'éloignèrent. Lùthien se dégagea et se retourna vivement. Elle écarquilla les yeux en découvrant son "sauveur".

- Cirden ?! Qu'est ce que...

Elfe, grand aux yeux vert et aux cheveux court d'un noir profond, Cirden était un tueur professionnel, et un ami proche des Arnatuilë. Durant l'époque ou Elwër Arnatuilë, le père de Lùthien, parcourait encore les larges horizons, il avait servi pour sa cause à plusieurs reprise. Et la confiance qui régnait entre eux était inviolable. Lùthien l'admirait beaucoup pour son talent.
Il la fixa avec un petit air narquois.

- Un minuscule nibin* est venu me demander de l'aide, comme quoi une de mes proches alliées avait de sérieux ennuis...

[*Nibin : Halfelin / Elfe nain ayant des oreilles plus longue que les elfes de base]

- Finwë... murmura Lùthien. Il semblerait qu'il arrive à trouver des ressources tout seul... à vrai dire cela ne m'étonne même pas venant d'un gamin des rues. continua-t-elle sur un ton totalement dégagé.

Cirden ricana.

- Soit, il faut qu'on rejoigne le navire. On a tous rendez-vous là bas.

En un instant, il coupa les liens de l'elfe et ils s'esquivèrent.
Durant tout le chemin jusqu'au port de la ville basse, ils ne rencontrèrent aucune résistance mis à part quelques gardes ça et là. Le port était désert, les navires oscillaient doucement dans le vent qui faisait grincer leurs cordages. Au loin s'étendait l'immensité du large. Les nuages étaient nombreux. Lùthien s'approcha du bord. Un vide infini ou flottaient quelques nuages, s'étendait sous son regard.
Illiel était l'une des principales iles flottantes, et donnait son nom à sa capitale. Sa très forte activité et son avancée magique dans de multiples domaines, par rapport aux autres iles, en ont fait l'une des plus importante parmi trois autres.

Le navire, Sulgirith, les attendait patiemment accosté à l'embarcadère. Lùthien, suivit de Cirden, montèrent jusqu'au pont du navire.

- Lùthien !! Tu t'en es tirée !

- Oui oui Finwë, doucement. répondit-elle en stoppant dans son élan, le petit nibin qui avait entreprit de se jeter sur elle.

Finwë était le plus jeune recruté de l'équipage grâce à ses talents de voleur. Garçon de la rue, il vivait avec sa mère dans les quartiers pauvre d'Illiel. Il avait été recruté par le capitaine Vadoc et placé sous la responsabilité de Lùthien, au grand dam de celle ci. En plus d'être un voleur expérimenté et habile, ce petit nibin avait un talent immense pour se lier d'amitié avec les animaux et avait pour grande amie une petite fée métamorphe du nom de Taïca.

- Ravi de te revoir en bon état.

Le capitaine Reiditchi Vadoc s’avançait vers elle. C'était un ktinos renard, avec une prestance digne de son statut de capitaine. Il avait recueilli Lùthien lorsqu'elle était plus jeune. A l'arrestation de ses parents, la jeune elfe était allée en orphelinat ou elle avait fugué pour rejoindre les rangs du capitaine qui avait complété sa formation.

- Vous en doutiez ? rétorqua Lùthien avec un petit sourire.

Vadoc allait répondre lorsqu'un grand bruit les coupa. Le reste de l'équipage déboulait de différentes rues et courraient en direction du bateau.

- On se casse ! Ces bâtard arrivent ! s'écria Galdor, un proche ami de Lùthien, de son ton arrogant habituel.

Le reste de l'équipage monta en trombe sur le Sulgirith et tout le monde se mit à son poste pour faire démarrer le navire. La magie qui servait à le faire avancer s'activa et de fin raies de lumière turquoise parcoururent la majestueuse embarcation. Ses immenses voiles se déployèrent, et il commença à avancer lentement tandis que les gardes se précipitaient sur le quai pour les rattraper.
Trop tard pour eux. Le bateau, maintenant à plusieurs mètres de l'embarcadère, se dirigeait vers la sortie du port aérien.
Le temps était calme et le Sulgirith surfait sur les quelques nuages qui parsemaient le ciel défiant l'immensité du vide.

- Lùthien, appela Finwë en s’avançant sur le pont vers elle. Tes affaires.

- Ah oui. Merci.

Elle fouilla dans le sac qu'il lui tendait. Toutes ses affaires étaient là, vêtements, armes, accessoires. Le plus discrètement possible elle attrapa sa bourse et l'entrouvrit pour vérifier son contenu. Sa bague de magie originelle qu'elle cachait était bien là. Rassurée elle remit le tout dans le sac.

- Ils nous prennent en chasse !! s'écria Rhudus Galohamas, un ktinos aigle, en haut du mat.

Effectivement, derrière eux au loin, la flotte de la garde s'était élancée vers eux et les prenaient en chasse en gagnant rapidement du terrain. Tout le monde se mit en garde, sortant canon et apprêtant de puissant projectiles magiques. Les raies brillèrent de plus belle et les voiles se gonflèrent pour permettre au navire de prendre de la vitesse. Pourtant malgré les performances de cette vieille bicoque majestueuse, et le talent de son capitaine, ils se firent rapidement rattrapper par les navires de la garde bien plus récents et modernes. Ils talonnaient le Sulgirith et lorsqu'il arrivèrent à bonne distance, n'hésitèrent pas à faire feux.
Les deux premiers projectiles se perdirent tandis que le troisième frôla la coque en bois grâce au maniement ingénieux de Vadoc. Une partie de l'équipage se précipita dans la soute aux canons arrières pour riposter. Les bruits de coup de feux retentissaient comme des coups de tonnerre, dans les deux sens. Certains boulets allaient pile dans le mile tandis que d'autres se perdaient dans le vide et finissaient par se désintégrer. Le capitaine Vadoc maniait son bien habilement en écoutant attentivement les indications de Rhudus sur le mat.
Soudain un navire commença à les devancer à bâbord et tira un nouveau projectile qui traversa de part en part le Sulgirith.

- Merde Les salops ! Ils ont touché la machinerie !

Vadoc, déstabilisé, ne put éviter un deuxième projectile qui fusa à l'arrière et explosa. Le navire fut projeté en avant et commença à basculer lentement vers le bas.

- On est foutu... murmura Lùthien tandis que Finwë et Serwen étaient à ses cotés. Accrochez vous.

Le Sulgirith craquait de partout en continuant de sombrer. Puis la machinerie s'éteignit faisant disparaitre les raies lumineuses.
Le bateau perdit toute l'énergie qui le maintenait en lévitation et.... tomba.

totozen
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Partie 3 : Renouveau [EN COURS] Empty Re: Partie 3 : Renouveau [EN COURS]

13.07.12 22:41
Quelque part à l'Ouest de l'almaderith, dans une foret paisible


Vlad ouvrit les yeux, les rayons du soleil d’un frais matin d’automne qui traversaient la cime des arbres avaient fini par le reveiller , il se redressa et s’etira admirant la beauté du spectacle des feuilles au parures dorée tombant une a une au sol, la matiné était déjà bien avancée,il s’extirpa de sa couverture et se leva.

Il regarda tout autour de lui, Voila déjà trois jours qu’il campait dans cette foret, il était temps pour lui de reprendre la route, il avait répertorié et cueillit un bon nombre d’espèces végétales vivants ici dans son carnet et il avait hâte de changer d’environnement
Il secoua Pathalos, toujours profondément endromit, alla chercher son baton et sa sacoche puis se tourna vers son camp de fortune et leva une main

« Leptos Minimas »

Ses couvertures et la tente sommaire qu’il avait dressée se mirent à rétrécir pour atteindre la taille de son poing, il les rangea rapidement dans sa sacoche. Ce sort de réduction lui était bien utile pour le transport, Vlad n’était qu’un jeune mage, tout juste sorti de l’adolescence et il n’avait pas la carrure de porter tout un tas de bagage, cela lui permettait donc de transporter toute ses affaires sans trop d’effort

« Bien Pathalos , en route »

Et il se dirigea vers l’Est, Il se trouvait près de la côte Ouest de L’almaderith, Cette région des grandes plaines était néanmoins bordé de petites forêts que Vlad s’était fait une joie d’etudier ces derniers jours, mais il avait pris le gout du changement depuis qu’il vivait cette vie nomade avec Pathalos, et il n’arrivait pas à rester en place plus d’une semaine, il avait déjà fait le tour du continent mais il ne cessait de découvrir de nouveaux recoins, de nouvelles espèces à etudier

« Bien nous voila à l’orée de la foret »


Il ouvrit sa carte, il se l’était procuré au marché de Tashbaad au début de son périple, il avait commencé par voyager à tatillon mais cela n’avait mené à rien et il en était très vite arrivé à la conclusion qu’une carte et une boussole etaient un minimum pour se diriger

« Ici ! » il pointa son doigt sur l’extemité Est de L’almaderith

« Nous irons là-bas , du coté de Maraisse, je n’ai pas encore eu l’occasion d’explorer cette partie de la forêt des anciens , ça te va Pathalos ? »

Son chien le fixa droit dans les yeux, d’un regard qui semblait signifier que ce qui l’importait c’était d’être avec son maitre

« Très bien, mais c’est à l’opposée, nous en aurons bien pour une quinzaine de jours avant d’y arriver, mais ça nous permettra de voir le pays sous un nouvel angle, surtout que je ne veut pas passer par les routes.. Les forces de Fligard ne m’inspirent pas »

Depuis deux ans qu’il voyageait Vlad esquivait à tout prix les forces du célèbre Tyran, non pas qu’il soit très connu mais roder près de son ennemi n’est jamais une bonne chose, il avait d’ailleur troqué sa tenu de mage contre une simple tunique de voyageur ces dernières année, seul son baton pourrait attirer l’œil mais ça, il ne pouvait pas le cacher….

Le Jeune Mage se dirigeat donc vers l’Est avec pathalos, profitant de passer près d’un village pour prendre son petit déjeuner et faire des provisions,ce besoin constant de tranquillité le poussait à réduire ces escales de réaprovisionnement au strict minimum, il ne s’arretait qu’une fois toutes les semaines, sa magie de la glace lui permettait de maintenir les aliments dans un etat de fraicheur suffisament longtemps pour qu’ils ne pourrissent pas.

Ils continuèrent donc leur route vers l’Est, les journées etant courtes à cette saison, Vlad essayait d’avancer le plus vite possible en journée, il n’aimait pas marcher la nuit, il passa donc son après midi sans aucune halte, ne s’arretant meme pas pour manger, préférant grignoter en marchant, le soleil se couchait déjà, alors qu’il n’était pas encore six heures

« Bien Pathalos, je pense que l’on peut installer notre campement ici, près du bosquet là bas , ce sera bien »

Il ne prit pas la peine de sortir sa tente, ses couvertures suffiront.

« Bien Pathalos, allons faire un feu »

Il réuni quelques branchages et les allumat avec son peu de connaissance de la magie du feu

« Parfait »

Il commença a faire cuire la viande, reservant un morceau pour son chien, il se prit à repenser à ces deux années passée a voyager partout sur le continent, il avait bien changé, il s’était coupé les cheveux et une barbe brune de quelques jours se profilait sur son visage,lui donnant l’air plus mature , durcissant ses traits, le jeune Vlad tout juste sortit de son village était loin, il était devenu un jeune homme plus débrouillard.

« Déjà presque deux ans Pathalos, que nous n’avons pas revu papa et maman »

En effet au vue de son calendrier , ils etaient à 16 jours de l’anniversaire du fameux jour, ce jour où tout a basculé, Vlad s’en souvenait parfaitement, l’horreur de la toure n surchauffe au moment de la reconfiguration , l’eradication des shans et l’onde parcourant le continent après leurs mystérieuse téléportation.

Mais ce qui le marquait surtout, c’est cette brouille qui l’avait forcé à partir, en tre son père et lui, l’un voulant vendre les objet de toute une époque, les livres sur le savoir runique, leurs atefacts et Vlad qui s’y était opposé, il était partit pour ne pas voir ces trésors disparaitre et maintenant ?
Qu’etaient devenu ces objets ? et ses parents ?

Malgré tout ils manquaient à Vlad qui espérait pouvoir les revoir, mais comment expliquer ces deux années d’absence ?

Peu importe , il mangea en vitesse et s’installa dans ses couverture, demain les attendait une longue journée de marche.


Dernière édition par totozen le 06.01.13 13:39, édité 1 fois
Kiko
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Partie 3 : Renouveau [EN COURS] Empty Re: Partie 3 : Renouveau [EN COURS]

11.08.12 23:17
Le soleil enflammait lentement les célèbres plaines encore jaunies de l'été. Ici, dans ce désert d'herbe, seul les températures et les rares arbres pouvaient témoigner de ce début d'automne et, pour qui savait les reconnaitre, les vents et les premiers nuages moutonneux qui descendaient du Nord. Et encore, ces derniers s’avéraient trompeurs cette année. Le climat Novgorodien descendrait plus tôt cette année, les prémices de cet hiver qui s'annonçait rude se faisaient ressentir deux mois à l'avance.

C'est pour cela qu'il faisait galoper sa monture à bride abattue, emmitouflé dans une veste de fourrure déniché à Tertreval avant son départ, la veille très tôt dans la nuit. Il ne s'était pas attardé plus de 5 minutes après sa visite chez Albarteus Lorcquam. Une pure perte de temps qui le retardait dans ses plans et ceux des siens.

Il dépassa une vieille bicoque en bord de route lorsqu'une silhouette se détacha de l'horizon.
- Ah... Estival... souffla t-il de soulagement. Il fit ralentir son cheval.
Nous allons rester quelques heures ici et nous repartirons. Enfin, je repartirais. Toi, je t'offre des vacances. Un coin au chaud, se requinquer et...

S'avisant qu'il parlait au cheval, il s'interrompit. Les fortifications et les toits d'Estival se distinguaient nettement, la ville semblait de plus en plus grand à mesure qu'il approchait. La ville était de taille assez conséquente, profitant comme toutes celles de la route de l'Est des marchands pour faire son commerce et prospérer.

Après les fermes et les cultures, d'épais murs de pierres surmontés de hautes palissades de bois l'attendaient. Deux tours encadraient la porte close. Un garde commençait à allumer des torches en prévision de la nuit. L'un d'eux lui fit signe de s'arrêter.

- La ville est close pour la nuit. Revenez demain à l'aube.
- Le couvre-feu hein ?
lança t-il d'un air complice. J'ai un laisser-passer de Ranbon Pitis de Totegrel, conseiller de notre bon roi d'Almaderith, dit-il en tenant le-dit parchemin. Je dois rejoindre Péa au plus vite pour les festivités, mais je souhaite faire une halte pour cette nuit, ce cheval ne tiendra pas une lieu de plus, ça m'apprendra à acheter des produits de Carédas. Ah ça la culture on peut rien leur reprocher, mais alors les montures...!

Le garde ricana et se détacha du document officiel.

- Vous venez du Morgorenth ? Seul ?
- Je fais confiance au Seigneur et à ses armées. Je sais qu'Il sait s'occuper de cette vermine comme elle le mérite. Je n'ai rencontré aucun problème majeur, quelques broutilles mais rien de salissant.

L'ombre sourit avant de se décaler. Il leva son bras libre et s'écria :
- Poorte !

Après quelques craquements, l'un des pans de bois s'entrouvrit juste assez pour laisser Allan passer.

- Je vous remercie, fit-il en lançant son cheval en ville. Les sabots de la bête claquaient sur les pavés d'Estival. Les rues étaient déjà désertes, hormis quelques gardes et des retardataires.
Fligard avait imposé un couvre-feu à une grande partie des provinces de l'Alamaderith, dans l'espoir de maîtriser un complot quelconque. Des ombres armées patrouillaient en permanence dans ces villes et les systèmes de dénonciations fonctionnaient plutôt bon train, malgré la légendaire fierté du peuple Almaderithien. C'est cette même fierté qui avait poussé Fligard à malgré tout soigner son nouveau peuple. Un tableau drastique après la conquête n'aurait qu'attisé les révoltes et attentats et ça, le Tyran l'avait bien compris.

En parcourant les rues, Allan découvrit une auberge. Une étable lui permettrait de laisse là son cheval. Il l'attacha à un poteau à l'entrée et entra dans le bâtiment.

L'aubergiste sembla surpris de son entrée.
- Monsieur... bienvenue à la Moisson dorée, je suis Thorald, qu'est-ce qu'il vous faut ?
- Donnez moi du vin épicé, lâcha Allan en s'asseyant au comptoir.
- Bien sur ! Et une chambre avec ça ? Vous ne pouvez plus ressortir à cette heure-ci mon pauvre.
- Oui et un cheval. Je vous l'échange contre le mien, devant. Je l'ai acheté à Archadès. Il est en bonne santé, juste fatiguée de son voyage.

- J'ai une jument tâchetée, une bonne bête bien de chez nous. fit-il en cherchant une bouteille dans un placard.
- Elle va vite ?
- Aussi sur que la neige est froide. Il dé-bouchonna la bouteille et remplit une coupe.
- Et ses yeux ?
- Brûlants d'une flamme aussi ardente que les monts d'où elle vient. répondit-il en faisant glisser le breuvage jusqu'à lui.
- Alors allons-y pour la chambre et le cheval. Je repars dans 3 heures.
- Oui, il vaudrait mieux pour vous.

Allan but le verre d'une traite. Il sortit quelques pièces de sa poche qu'il déposa sur le comptoir avant de se diriger vers un couloir.

- Au fond à droite ! entendit-il dans son dos. Le mage répondit d'un signe de main sans prendre la peine de se retourner.

Le sommeil fut de courte durée. À son réveil l'auberge était vide. Un cheval tacheté harnaché l'attendait à la place de sa vieille bique. Une sacoche pendait à la selle. Il en sortit des grains violacés gros comme des noix qu'il donna à sa jument qui les avala goulument. Il monta et se frictionna les bras. La nuit était fraîche et sa bouche dégageait des vapeurs.

Son laisser-passer lui permit de quitter la ville en direction d'Evône, la prochaine cité sur la grande route qui relit Archadès et Péa. La dernière étape avant d'arriver dans la capitale d'Almaderith, à temps espérait-il pour les festivités des deux ans de la chute du pays, qui promettaient d'être dantesques.


Dernière édition par Kiko le 26.08.12 13:06, édité 1 fois
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Partie 3 : Renouveau [EN COURS] Empty Re: Partie 3 : Renouveau [EN COURS]

25.08.12 21:09
Voila déjà 7 jours que Vlad avançait vers l’Est et Maraisse, il n’avait pas fait d’interuption ni d’escales si ce n’est pour manger et dormir quelques heures puisqu’il repartait en général à l’aube, il avançait rapidement en journée, ne trainant jamais la patte, en effet ils etaient en plein dans la saison où les jours racourcissaient le plus , et là où il lui faudraitune une dizaine de jours en été, il mettait facilement moitié plus de temps en cette saison

La saison froide n’était pas une aubaine pour Vlad, non pas qu’il craigne le froid mais c’est surtout une saison où les voyages se font plus long lorsque l’on voyage de jour et la vegetation se faisant rare , son etude se trouve limitée.

C’est d’ailleur ce qui poussait Vlad à faire des voyages plus courts et à favoriser le savoir magique et son entrainement personnel plutôt que l’etude de son environnement.
Il avait d’ailleur fait de nombreux progrès à ce niveau là, peut etre pas au point d’égaler son père , mais sa maitrise des runes s’était accrue tout comme son savoir magique en général.

Le livre acheté 2 ans plus tôt sur le marché de Tashbaad était encore dans la sacoche, il l’avait lu en long en large et en travers , il restait encore des mystères à percer
Ce livre renfermait un savoir mystique et effrayant à la fois pour vlad, on touchait vraiment au degré le plus complexe de la magie runique, mais il n’avait pas toutes les clés pour le comprendre, il ne les aurait sans doute jamais, tout ce qu’il avait compris c’est universalité de cette magie , omniprésente et omnipotente

Il voyait maintenant pourquoi seuls les djinns pouvaient l’utiliser à leur guise, tellement cette magie se situe au dessus de tout, ce fut pour lui une révélation, il ne se limitait desormais qu’à quelques expériences sans conséquences afin d’ameliorer sa maitrise de cet force à la fois créatrice et destructrice.

C’est alors qu’il leva les yeux au ciel

« Pathalos, le soleil se couche, je craint qu’on ne doive s’arreter ici »

Il ouvrit sa sacoche pour prendre à manger lorsqu’il constata qu’elle était presque vide

« Merde ! »

A tant vouloir se dépècher il en avait oublier de refaire le plein de nourriture

"Quelle poisse"[b]
Il se situa assez rapidement , ils avaient dépassé Péa mais il leur restait encore un bout de chemin à faire , ils avançaient plus vite que prévu mais il leur faudrait encore facilement une semaine pour atteindre Maraisse, sans compter les escales eventuelles
[b]
« Bon, on est trop loin d’Estival pour s’arreter là-bas avant le couvre-feu et de toute façon c’est une ville trop importante pour s’y arreter la nuit, non cherchons plus près … Il y a bien une ville entre les deux mais ça risque de faire long d’ici… Là ! Leta, une bourgade un peu plus au nord, si nous nous dépechons nous y serons dans deux heures ! »

Il dévia donc de son itinéraire et se dirigeat vers Leta, assez rapidement , il ne voulait pas trainer de nuit, les betes qui sortaient à ce moment de la journée pour se nourrir n’etaient pas toujours des plus aimables, mais c’était surtout pour se reperer que cela devenait difficile, Vlad ne suivant pas les routes principales , il devait se reperer avec des éléments clés de l’environnement , et avancer de nuit était un bon moyen de se perdre

Vlad avait donc accéléré le pas , il commençait à avoir faim et la fatigue se faisait ressentir.
Il traversait la plaine lorsque son attention s’arreta sur un champ de fleurs qu’il traversait, en effet il remarqua la légère lumière bleutée qui en emanait

« qu’est-ce que ? »

Il s’empressa d’en cueillir une , elle ressemblait à une fleur des champs, composée de 2 pétales avec le pistil au milieu

« Serait-ce »

Il s’empressa de sortir un livre de sa sacoche et le feuilleta rapidement

« Ha ! Grand livre des végétaux et des fleurs du continent, voulume 5 , page 72 : Volubitas noctuli »

La dite fleur ne florissait en fait que la nuit , une espèce bien particulière, on lui donnait des propriétées digestives et anti-poison

« Et bien ça c’est une découverte Pathalos, je ne pensais pas en trouver par ici, il faut le noter »


Il s’empressa d’en cueillir un bouquet et de placer les fleurs dans des recipients prévus à cet effet

« formidable , une nouvelle découverte, on n’en apprend tout les jours n’est-ce pas ? »

Pathalos fit un éspece de couinement et pointa son museau vers le ciel

« Qu’est-ce qu’il y a pathalos , tu n’es pas cont… »

Le ventre de Vlad gargouilla

« Merde, la lune, c’est bientôt le couvre-feu , on doit se dépecher !!! »

Il courut vers Leta suivit de près par pathalos, il n’avait désormais plus une minute à perdre si il voulait manger et dormir au chaud, après le couvre feu les villes n’acceptaient plus personne
Il s’empressa donc et arriva dans la bourgade peu de temps après , les gardes n’avaient pas encore fermé les portes mais ça ne saurait tarder

« Vite une auberge »


Il avança dans la rue principale jusqu’à ce qu’il en repere une

« très bien nous souperons ici et nous ferons des reserves demain »


Il s’approchat de la porte lors qu’elle s’ouvrit laissant apparaitre un e jeune fille qui manqua de le faire tomber à la renverse, derrière , un homme s’écria « Et ne remet plus les pieds ici tant que tu ne pourras pas payer ton repas ! »

Vlad la regarda, les yeux montrant une certaine désolation, il pris pitié de la jeune fille, l’aubergiste lui adressa la parole

« Et vous ? Vous desirez »

« Et bien, nous voudrions manger ce soir et dormir cette nuit »

« Nous ? »

« Oui , mon chien moi… »
Il marqua une pause le temps de reflechir, il avait suffisament d’argent pour offrir le repas à la jeune fille et il se voyait mal la laisser là « … Et cette jeune fille »

Celle-ci le fixa droit dans les yeux , une etincelle de remerciment dans le regard
L’aubergiste les fit rentrer , en grommelant qu’elle avait de la chance et les fit s’asseoir à une table, pris leur commande et s’en allat la préparer.

Il se retrouva en tete à tete avec la jeune fille , ne sachant trop quoi dire, il était un peu géné mais elle fut la première à franchir le pas

« Merci… Je… Merci beaucoup »

Il se retrouva à penser qu’elle devait etre encore plus génée que lui, invitée par un inconnu, il décida de se présenter

« Ce… Ce n’est rien… j’ai de quoi payer pour nous deux, je ne dépense que très peu… Je m’appelle Vlad… Et … toi ? »

Elle fut surprise par le coté direct de Vlad

« Hum… je … hélène, je m’appelle Hélène, je viens de Péa et je vais vers le Sud... sauf que… je me suis retrouvée sans le sou pour dormir…. Je suis désolé, je te rembourserait dès que possible »

« Nan… tu ne dois pas… ne t’inquiète pas, je voyage seul…. J’ai largement assez d’argent pour te payer ta chambre ce soir… ne t’inquiète pas… »

« Ha… mais ça me gène…. Merci… »


L’aubergiste apportat le plat, du poisson grillé et des pomme de terres cuites dans la graisse de cochon
Ils mangèrent en silence , seul pathaloss respirait bruyament, content pour une fois de cotoyer une jeune fille de près

Le repas se finit vite ils montèrent se coucher, Vlad n’avait pris qu’une chambre, bienq u’il ait de la reserve , il voulait tout de meme limiter ses dépenses pour son besoin personnel

« Tiens… tu n’as qu’a prendre le grand lit, je vais dormir avec mon chien dans ma couverture, j’ai l’habitude »
Ils s’installèrent…. Vlad s’écroula exténué par sa journée et déçu de ne pas pouvoir profiter d’un vrai lit pour une fois qu’il dormait à l’auberge.

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02.09.12 14:19


Il faisait tout noir. Lùthien bougea légèrement la tête. un frisson la parcouru jusqu'à ses pieds. Les membres endoloris, elle resta étendue sur un sol qui paraissait poussiéreux.

- Elle est là !! Serwen, c'est bon je l'ai trouvée ! Soulève la cabine.

Lùthien entrouvrit finalement les yeux. quelques chose la recouvrait, elle pouvait voir des ombres de pieds bouger devant un mince raie de lumière. Deux grosses mains apparurent puis soulevèrent l'objet qui la recouvrait. Quelqu'un l’attrapa et la traina jusqu'à la lumière vive et la retourna sur le dos.
Lùthien plissa les yeux tandis que ses yeux commençaient tout juste à s'adapter à la luminosité. Finwë se tenait devant elle l'air inquiet, Serwen avait relâché la cabine du navire.
L'elfe se releva sur un coude en se frottant les yeux.

- Qu'est ce que...

- Le bateau est tombé. Je me suis réveillé il y a plusieurs minutes déjà.

- Tombé...

Effectivement ses souvenirs commençaient à revenir. Son évasion, l’embarcation et le départ précipité, puis la poursuite et les canons. Le bateau endommagé avait chuté. Dans la chute, tout le monde s'accrochait comme il le pouvait. Cela avait duré un bon moment avant qu'elle n'ait pu commencer tout juste à apercevoir une terre juste en dessous. A la vitesse à laquelle ils arrivaient, leur mort était certaine. Elle avait, dans un éclat d'idée, glissé sa main dans sa bourse et attrapé sa bague de magie originelle. Dans un effet d'apesanteur, le bateau avait freiné dans sa chute, mais cela ne l'avait pas empêché pour autant de s'écraser sur le sol dans un choc assourdissant.
Lùthien jeta un œil aux autres. L'équipage était là, Xanroar, Galdor, Fird et Eljan, les elfes du groupe et les ktinos, Rhudus, Lothardo, Leohand et Frulamin (respectivement, aigle, chat, lynx et furet). Tout le monde se relevait tant bien que mal, certains blessés, mais tout le monde avait l'air d'être vivant. Elle se surprit alors à chercher avec inquiétude Cirden. L'elfe expérimenté avait l'air de s'en être sorti sans aucun mal. Elle soupira et se relaissa tomber sur le sol. Les dégâts avaient été limités et c'était tant mieux.

Reiditchi Vadoc s'approcha du petit groupe, son poil de renard ébouriffé.

- Ça a l'air d'aller par ici. Pas trop de mal ?

- Ça va. lui répondit Lùthien en se redressant. Personne n'a été gravement blessé ?

- Non, on a échappé au pire, j'ignore totalement comment. Je vais finir par croire qu'une bonne étoile veille sur nous. Enfin... il y a juste le Sulgirith qui pourrait aller mieux.

Lùthien se redressa. En effet, le majestueux navire était écrasé sur son flan et littéralement broyé. Cela faisait peine à voir. Lùthien connaissait ce bateau depuis presque toujours et elle l'admirait beaucoup. Depuis l'arrestation de ses parents et son évasion de l'orphelinat, ce navire avait été quasiment son chez elle. Le voir écrasé comme cela, imaginer un seul instant qu'il pouvait être détruit à ce point faisait un pincement au cœur de l'elfe qui le voyait comme indestructible.

Lùthien se leva finalement fixant Vadoc droit dans les yeux.

- Et maintenant on fait quoi ? Sais-tu seulement ou nous sommes ?

Il lui rendit son regard.

- J'ai une petite idée mais j'aurais peur qu'elle soit vraie. murmura-t-il. Fird et Rhudus sont partis tout à l'heure pour faire des repérages.

- Peur qu'elle soit vraie ? demanda Lùthien tandis que Vadoc se détournait et retournait auprès des autres.

Lùthien se lança derrière lui, grimaçant à cause de ses muscles douloureux.

- Attends ! De quoi tu parles ?! Réponds bon sang !

Elle lui agrippa l'épaule, et l'obligea à se retourner. Le capitaine soupira avec une petite lueur d'appréhension dans le regard, espérant réellement que ses suppositions ne se révèleraient pas vraies.

- Le monde d'en bas. murmura-t-il.

A cette réponse Lùthien le lâcha brusquement.

- Quoi ? murmura-t-elle, incrédule, en le fixant comme si il avait dévoilé la plus grosse bêtise du monde.

Rhudus arriva à ce moment là dissipant le malaise qui s'installait.

- Capitaine. On a trouvé un petit village pas très loin.

- Oh... Très bien. On ira là bas. dit-il en reprenant de l'assurance.

Il se détourna et retourna auprès des autres. Rhudus intrigué jeta un coup d’œil à Lùthien.

- Ça va Lùthien ?

- Heu... je ne crois pas... pas du tout en fait. dit-elle avec un air grave.

A son tour elle se détourna et alla s'asseoir sur un bout de bois qui faisait anciennement parti de la proue du Sulgirith.
Finwë et Serwen la rejoignirent. Le petit nibin s'installa à ses cotés.

- C’est juste pas possible... commença Lùthien. Le monde d'en bas c’est juste inenvisageable. Je ne peux pas croire à des conneries pareilles.

Elle resta un moment la tête dans les mains à envisager la situation. Finwë à ses cotés ne savait pas quoi dire.

- Lùthien.

Au son de cette voix, l'elfe leva vivement la tête. Cirden se tenait devant elle.

- On y va. dit-il doucement.

Les autres commençaient à s'éloigner. Elle se leva avec ses compagnons et prit la suite de Cirden.

Quelques minutes plus tard, la ville dont Rhudus avait parlé, était en vue dans la steppe. Lùthuen l'observa de loin avec appréhension.
Le soleil commençait à décliner vers l'horizon lorsqu'ils arrivèrent. Pour un village il paraissait assez étendu, une petite muraille délimitait précisément son enceinte des fermes de paysans et des champs environnant qui faisaient néanmoins parti du village.
Ils entrèrent sous les regards intrigués des gardes, et se mirent à la recherche d'un lieu ou manger et dormir. Les rues étaient désertes, quelques marchands fermaient leurs boutiques et les derniers résidents s'éparpillaient et rentraient chez eux. Ils trouvèrent sans difficultés l'auberge/taverne d’où l'on pouvait entendre des éclats de rire. Le groupe se stoppa quelques secondes avant que Vadoc ouvre la porte et pénètre dans la salle de sa prestance habituelle. Le silence se fit lorsque le groupe entra. Lùthien jeta un œil aux gens qui les fixaient. Les oreilles rondes. Les yeux ronds et peu lumineux. Peu de grâce dans leur expressions et geste. Lùthien tomba de haut.

*C’est pas vrai...*

Elle jeta un œil à un jeune garçon, assis non loin d'elle, qui la regardait d'un air stupide, et lui lança un regard hautain et méchant. Vadoc se dirigea vers le tavernier, qui, comme les autres, ne se gênait pas pour les dévisager.

- Bien le bonsoir ! Je voudrais une chambre pour mon équipage et moi.

Le tavernier chuchota deux mots à l'oreille d'un de ses employés qui s'éclipsa sans un dernier regard aux nouveaux arrivant. Puis il se pencha en avant et attrapa un verre qu'il commença à nettoyer en le regardant de haut en bas.

- Vous êtes qui vous ? Sapé de cette manière. C’est un drôle de costume que vous portez, bien fait mais les poils c’est pas pour chez moi.

- Pardon ? demanda Vadoc d'un air un tantinet menaçant. Je crois avoir mal compris...

Une femme dans la foule gémit de dégout en jetant un regard vers Xanroar.

- Regardez moi ces dégaines, ils sont bizarres.

L'elfe, habituellement d'un calme terrifiant, libéra sa colère notoire. En un geste imperturbable, il trancha la tête de la malheureuse. Une seconde de silence. Puis la panique. La foule se leva en hurlant et en cherchant à se précipiter à l'extérieur. A ce moment là des hommes armés entrèrent, accompagnés de l'employé. L'équipage dégaina ses armes.

- Un seul mouvement et vous êtes morts ! déclara une voix forte et féminine.

Derrière eux entra une femme d'une curieuse apparence. Bien qu'aux premiers abord on la prenne pour une humaine typée, elle avait pourtant un petit nez plat ainsi que des oreilles grandes et pointues. Ses yeux étaient entièrement gris/vert avec des pupilles fendues, ses cheveux ressemblaient à une crinière blonde et son attitude en général démontrait une grâce et une assurance... féline. Elle ne se gêna pas pour les dévisager et s'approcha du tavernier.

- Silve, c'est de eux que tu parlais je suppose.

- Ouai. répondit-il en s'accoudant sur le bar. Ils entrent et se permettent de faire leurs lois.

- Je vois. dit-elle avec un regard vers la dépouille de la femme décapitée.

Son regard fila jusqu'à la lame de Xanroar, puis elle l'examina de haut en bas.

- Hmmm. C'est dommage. Tu avais l'air doué. (Puis à l'intention de ses hommes) Tuez le.

L'elfe se mit en garde, pas plus troublé que ça. On pouvait presque ressentir la violence qu'il contenait en lui. Trois hommes se précipitèrent sur lui. Il dévia leurs attaques d'un mouvement brusque de son long sabre. Les hommes, déquilibrés, firent quelques pas en arrière. L'elfe se redressa et s'avança d'un pas sinistre devant les hommes prêt à leur donner le même destin que la femme.
Soudain une silhouette entra, et alors que Xanroar levait son épée, elle la dévia et envoya l'elfe s'écraser plusieurs mètres en arrière sur une table. Tous se tournèrent vers le nouveau venu. Il était très grand, les oreilles pointues, des yeux rouges perçant, les cheveux blanc court et une peau d'ébène. Le drow avec un petit sourire en coin les observa. Lùthien sentit son regard peser sur elle quelques instants, puis il se tourna vers la femme.

- Allons Elodora. Tu allais faire du gâchis là.

- Drizzen. dit-elle en inclinant respectueusement la tête. Excuse moi. Ils se permettaient de foutre le bordel chez nous. Je ne peux accepter ça.

- Je vois...

- Sieur ! se manifesta Vadoc en faisant un pas vers le drow. Je suis le capitaine Vadoc. Nous ne voulions point troubler votre tranquillité ! Moi et mon équipage cherchions seulement un endroit ou manger et dormir pour cette nuit. Il y a eu, je pense, un malentendu.

Drizzen se tourna vers le renard. Son regard sembla briller d'un éclat.

- Capitaine. dit-il en inclinant la tête. J'ignorais qu'il existait encore des ktinos. Mais soit, je pense que je peux vous trouver le couvert ainsi qu'un toit. Suivez moi.

- Je vous remercie sieur. répondit Vadoc en inclinant à son tour la tête.

Tandis qu'ils suivaient le drow, dans la taverne, Elodora et Silve échangèrent quelques mots. Avant de sortir, Lùthien leur lança un dernier coup d'oeil. Elodora lui lança un regard d'un air méprisant que Lùthien ne se gêna pas pour le lui renvoyer avant de sortir.
Le soleil touchait la ligne d'horizon tandis qu'ils parcouraient plusieurs rues. Drizzen arrêta alors le petit groupe devant un immense manoir. la porte d'entrée en bois était surmontée des armoiries de la famille qui devait y vivre, une sphère surmontée d'un aigle. Le drow ouvrit la porte puis entra, suivi du groupe. L'intérieur était immense, devant eux, des grands escaliers montaient aux étages supérieurs, sur les cotés des portes menaient certainement vers d'autres pièces. En haut, sur la balcon qui faisait tout le tour du hall, quelques personnes les observaient. Drizzen les conduisit derrière les grand escaliers, il poussa une porte et ils se retrouvèrent dans une grande salle à manger.

- Installez vous ! Je vais vous faire préparer à manger. dit-il en s'éclipsant derrière une autre porte donnant probablement sur les cuisines.

Tous se mirent à leurs aises et s'installèrent autour de la grande table. Lùthien observa les lieux dans sa désillusion. A ce moment elle n'avait pas voulu y croire mais Vadoc avait supposé en plein dans le mille. A voir ces humains elle en était sure, ils étaient bien dans le monde d'en bas.
Il patientèrent quelques minutes avant le retour de Drizzen qui s'installa avec eux en bout de table. Peu après le chef cuisinier arriva avec plusieurs assiettes, les posa devant chacun, puis reparti.

- Alors dites moi tout. commença Drizzen. D’où venez vous exactement ?

Vadoc se stoppa et lui lança un regard en coin.

- Hmmm du nord disons ça comme ça.

- Vous ne me la ferez pas à moi. répondit calmement Drizzen. Des ktinos et des elfes, et ... d'autres créatures curieuses, ajouta-t-il en observant Serwen. C’est pas très courant par ici. D'autant plus vu vos vêtements. Vous n'êtes certainement pas de ce monde.

Vadoc jeta un regard vers les membres de son équipage avant de revenir à Drizzen.

- Effectivement nous ne sommes pas d'ici. Nous venons d'Aiwenor un monde d'iles flottantes, loin au dessus de vos ptites têtes.

Le drow éclata de rire.

- Fascinant ! J'aime beaucoup votre répondant sieur Vadoc ! Expliquez moi comment vous avez atterri ici !

- Si vous nous dites d'abord ou nous sommes.

- Bien. répondit Drizzen en se recalant dans sa chaise. Vous êtes sur Gaia. (il se leva et se dirigea vers une grande carte qui occupait une parcelle d'un mur) Précisément ici, en Carédas ce village s'appelle Cylignas. Ce monde est contrôle presque intégralement par le seigneur Fligard.

Tandis qu'il expliquait la situation du continent, il illustrait ses paroles par la carte.

- Actuellement il domine toutes les viles et villages des pays qu'il a conquis. Cylignas fait exception étant donné que mes mercenaires et moi, nous nous sommes imposés dans cette ville peut après la grande guerre gagnée par Fligard. Depuis nous avons toujours rejeté toutes Ombres désirant prendre le contrôle de cette ville. Ils n'ont finalement pas insisté et elle est devenue notre.

- Mercenaires ?

- Oui j'ai créé cet ordre et l'ai développé depuis presque deux ans. Sans vouloir me vanter, nous sommes assez connus et sollicités. Bien que personne n'admette faire appel à nous. Nous travaillons dans le plus grand des secrets. s'exclama-t-il avec un sourire fier. Allons à votre tour maintenant.

- Très bien. répondit Vadoc lui aussi avec un sourire en coin. Dans notre monde nous sommes un équipage de pirate assez réputé. Grâce à certains contact nous n'avons pas trop de problème avec notre gouvernement. Et pourtant une de mes équipières s'est faite arrêtée (il désigna Lùthien que Drizzen fixa avec un certain intérêt). Nous lui avons alors porté secours et dans notre fuite, notre navire a été pris en chasse, criblé de coups de canons et il a finalement sombré. Nous nous sommes écrasés non loin d'ici. Miraculeusement tout le monde s'en est sorti sans trop de mal.

- Vous n'avez donc nulle part ou aller.

- C’est un peu ça. Nous retournerions bien immédiatement dans notre monde mais cela risque d'être difficile pour le moment.

- Je vois. murmura Drizzen semblant réfléchir. Monsieur Vadoc. dit-il finalement d'un ton un tantinet enjoué. J'ai une proposition à vous faire.

Le renard fronça les sourcils.

- Pirates et mercenaires, nous sommes presque frères ! Nous tuons, vous tuez, Nous désirons de l'argent et vous dérobez des richesses. Je vous propose de faire parti de mon ordre. Vous serez logés, nourris et en échange vous devrez travailler pour moi.

Vadoc fixa Drizzen et jeta un coup d’œil à son équipage. Tous observait l'échange avec intérêt.

- C'est un contrat qui me plait bien. dit Lothardo de son air enjoué faussement indifférent, tout en lissant ses moustaches de chat.

Fird, Leohand et Frulamin acquiescèrent. Tandis que les plus sages de groupes réfléchissaient encore à la proposition.

- C'est quel genre vos missions ? demanda Eljan.

- En majorité des contrats d'assassinats. J'ai pour habitude de proposer les missions à mes mercenaires et non de les contraindre. Enfin vous me semblez talentueux tous, vous ne devriez pas trop avoir de problème de ce coté là.

- Et aurons nous le temps pour vaquer à nos recherches ? Et si nous trouvons le moyen de rentrer chez nous ? demanda à son tour Rhudus.

- Pas de problème, vous êtes libre de faire comme bon vous semble.

L'elfe et le ktinos réfléchirent encore un instant à la proposition puis répondirent par l'affirmative. Puis les autres suivirent.

- Très bien ! s'exclama Drizzen avec un immense sourire. Je vais vous montrer vos chambres !

Ils montèrent à l'étage et le drow leur montra les dortoirs. Les chambres étaient quasiment toutes identiques. Forcement communes, elles étaient meublées de trois ou quatre lits ainsi que d'une table et quelques chaises basiques. Lùthien se vit attribuer une chambre de quatre avec Finwë, Serwen et Cirden.

Ce soir là, elle eut un mal fout à s'endormir. Contrariée de voir ses craintes se révéler juste. Des questions se bousculaient dans sa tête. Comment allaient-ils retourner chez eux ? Ce monde avait l'air bien peu évolué par rapport au sien. Toute cette soirée elle n'avait rien dit, mais elle n'en pensait pas moins. Elle en était sure, c'était le début d'un enfer. Et à découvrir ce monde primitif, il ne pourrait qu'empirer.

Des grincements la réveillèrent. La porte cliqueta doucement. Elle leva la tête et jeta un œil dans la chambre. Ses yeux perçant ne voyaient sans aucun mal dans l'obscurité. Finwë dormait, Serwen aussi, l'immense hybride dépassant d''au moins un bon mètre de son lit lui soutira un sourire. Cirden n'était plus là. Elle se leva à ton tour et sortit discrètement de la chambre. Elle parcourut quelques couloirs silencieux et arriva au hall ou elle le vit sortir du manoir. Elle s'élança à sa suite et le rattrapa dans la rue. C'était le début de l'aube, à l'horizon, le ciel commençait à s'éclaircir.

- Cirden ?! Qu'est ce que tu fais ?

L'elfe se retourna.

- Oh... Lùthien...

- Ou tu vas ? demanda-t-elle en s'approchant de lui.

- Hey bien, comment te dire... je ne peux pas rester.

- Quoi ? souffla-t-elle intriguée.

- Faire parti d'un ordre de mercenaire ce n’est pas pour moi. Je suis indépendant. Je ne peux pas rester, travailler en équipe c’est pas vraiment mon truc.

- Mais tu vas faire quoi alors ?

- Aucune idée ! Trouver un moyen de retourner là haut probablement. Je trouverais bien un moyen de m'en sortir. C’est pas la première fois que je me retrouve dans ce genre de situation.

- Alors je viens avec toi !

- Hors de question. Toi tu restes avec eux. J'aime pas voyager à plusieurs quand j'ai le choix. Et puis tu seras mieux ici, t'as du talent en combat, ton père t'as bien enseigné et que j'ai donné quelques astuces à l'époque (il lui fit un clin d’œil) . Enfin tu seras mieux dans ton élément ici.

- Mais... t'as pas le droit de dire ça ! Je suis plus une gamine ! commença à insister Lùthien.

L'elfe esquissa un rire en oscillant la tête devant la persistance de son alliée.

- Cirden ! Tu peux pas me laisser avec ces sales kems*.

[*Kem : habitants de Gaia, des terres "d'en bas" / opposé de Ilm, habitants des terres d'en haut, Aiwenor]

Cirden lui mit un doigt sur la bouche pour l'empêcher de continuer et lui chuchota.

- Quand j'aurais trouvé un moyen de rentrer je reviendrais te chercher. Tiens prend ça.

Il lui tendit un de ses pistolets.

- Je te le prête. Prend en soin jusqu'à mon retour.

Puis il lui chuchota à l'oreille :

- Et d'ailleurs... tu as toujours 40 ans de moins que moi.

Lùthien totalement démunie et ne sachant quoi faire, fut contrainte de prendre l'arme. Cirden s'était redressé, il observa une dernière fois la jeune elfe avant de se détourner et de s'éloigner.
Un souffle de vent frais revigora Lùthien. Elle sortit de sa torpeur inhabituelle et secoua la tête.

- Cirden ! T'es vraiment un salop ! s'écria-t-elle.

L'elfe se retourna brièvement et éclata de rire.
Elle le regarda s'éloigner jusqu'à ce qu'elle ne l’aperçoive plus. Un sentiment désagréable d'impuissance s'était emparé d'elle et elle avait horreur de ça. Plus l'aube avançait, plus sa rage s'accentuait.
Elle finit par hurler un bon coup.

Kiko
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[LES OMBRES DE FLIGARD] Allan Rybnick
[LES SURVIVANTS] Iakov Firs
[LES COURONNES DE DAX] Nydaonnor Kedalek

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08.09.12 19:04
Êvones, la cité des géants.

Êvones est l'une des plus anciennes cité d'Almaderith, et de Gaïa. Elle était déjà présente lors du premier âge comme grande cité cosmopolite, entre elfes, nains et autres créatures aujourd'hui rares ou disparues, comme les knitos. La ville a été incendiée lors de l'insurrection humaine qui marqua le début du 2ème âge (actuel). Les chants racontent comment la trahison de Parstac Pondichamps, un elfe du conseil dirigeant de la ville permit aux rebelles d'envahir la ville. Pour l'amour d'une esclave humaine, il trahit le conseil en ouvrant les portes d'Êvones (à ce moment là Lordiendreael). Il mourut du poignard de sa dulcinée une fois sa tâche accomplie. Il souriait encore d'amour lorsque la lame lui ouvrait la gorge. Une légende non vérifiée puisqu'il ne restait aucun écrit de l'ancienne cité.

La ville d'Êvones fut bâti sur les cendres encore fumantes de la ville elfe, qui garde malgré tout plusieurs monuments titanesques s'élevaient au milieu des plaines et de nombreuses ruines bien enfouies sous terre qui font le bonheur des historiens. Le plus spectaculaire d'entre eux reste encore l'Archange d'Elmund, une séries d'arches au sein duquel trône une immense statue, "Elmund". Les restes d'un temple des premiers âges à la gloire de dieux oubliés.

Au galop, Allan progressait sur la route principale qui traversait ces champs de piliers, colonnes et blocs qui vous rapetissait à l'état d'insecte. Êvones se dressait là, au centre de tous ces rocs. Perchée sur une rare colline entièrement bâtie de maisons de chaume et munie de plusieurs rangs de rempart, elle se dressait, majestueuse au milieu des ruines. Ses défenses ne l'avaient néanmoins pas protégé des armées de Fligard.

Une nouvelle étape dans son voyage pour Péa, trois jours après Estival. Plusieurs petites fermes entouraient la ville pour de chiches cultures dans ces terres pauvres. Il croisa plusieurs voyageurs, dont une charrette restée sur le bas côté, une roue brisée.

Il arriva au pied du mont, passant les portes sans problèmes. La pente se fit immédiatement raide. Plongé directement dans la ville, la foule le surpris. C'était jour de marché, des étals foisonnaient partout, le brouhaha des vendeurs résonnait entre les bâtisses, le claquement des sabots et le braillement des bétails. Il fit avancer sa monture au travers de la foule, lentement mais surement, non sans recevoir quelques injures et bousculades. Il arriva devant l'auberge des "Chevaux ardents" et ce n'était pas un hasard.

Les murs ont des oreilles pour espionner et des bouches pour dénoncer, surtout en ces temps sombres, quoique puisse en dire Fligard. La population vivait sous la menace, elle ne se tenait à carreaux seulement par peur de représailles.
Les abus étaient fréquents et les injustices nombreuses. Il y avait toujours du monde pour secourir un convoi d'ombres en difficulté, mais défendre des paysans assaillie par des bandits, c'était une toute autre histoire. "Marche avec moi et crève" pourrait devenir la devise de Fligard. Pourtant, le peuple Almaderithien, fier, avait accepté sa défaite contre un ennemi plus puissant.
Voilà pourquoi allait être fêté l'anniversaire de la chute du pays, qui allait être une bonne raison d'oublier les tourments, qu'importe celui qui l'organisait.

- Je peux vous aider ?

Allan sorti de ses pensée, réalisant qu'il fixait le bac d'eau pour les chevaux.

- Euh oui, pardon, je suis épuisé. Un repas copieux, une bonne coupe de vin épicé une chambre pour me reposer. Je ne reste pas longtemps.
- Vous voudrez prendre un bain ? Vous me semblez plein de saletés... Il ne vous retardera pas.
- Allons-y pour le bain.
- Très bien, Laela vous remplira une bassine. Un barde peut vous pousser la chansonnette si vous désirez un accompagnement.
- Je prends. Ne vous inquiétez pas je paierai le tout, j'ai de bons revenus.
- Dans ce cas, soyez le bienvenu aux Chevaux ardents ! Vous en repartirez comblé, les yeux pétillants de braises !


Après avoir mangé un poulet cuit à la broche, Allan se laissa glisser dans la bassine. De la vapeur se dégageait de l'eau chaude. Il se savonna, appréciant de se débarrasser des saletés du voyage. Il y fit également tremper ses vêtements qu'il frotta vigoureusement pour les décrasser quelque peu. L'eau devint brunâtre de poussière. Il déambula en pagne dans la pièce tandis que sa tenue séchait. Il s'autorisa l'utilisation de la magie pour les sécher plus rapidement, discrètement bien sur.
Le barde ne venait pas.

Il fit un tour aux latrines en attendant. Lorsqu'il en revint, l'homme était là, dans la pièce. Il ne l'avait pas entendu entrer.
- Messire, je suis Chantecoeur, barde. Que voudriez-vous entendre ?
- Chantez moi la conquête de Soufflegivre.
- Comme bon vous semblera messire.


Le musicien fit glisser ses doigts sur sa lyre, faisant sonner des notes graves et lentes. Il commença d'une voix profonde :

Quand vient le froid, le lourd hiver,
Restez à vos fenêtres...
Le givre porté par le vent
Viendra prendre vos enfants...

D'un souffle blême,
D'un seul air,
Le givre vous entraîne...


Un pan de mur s’entrouvrit dans un crissement à peine audible. Un homme encapuchonné en sortit, recroquevillé. Le barde chanta plus fort.
- Patfeu, vous voilà enfin. chuchota tout bas l'intrus. J'ai cru que vous n'arriveriez jamais. Vous avez deux jours de retard, vous perturbez tous nos plans.
- Je vous ai déjà dit que je n'aimais pas ce surnom ..? Mais désolé, j'ai eu quelques contre-temps mais je m'efforce de rattraper mon retard.
- J'espère bien. Alors, vous avez obtenu ce que vous vouliez ?
- Oui, j'ai récupéré les parchemins et les sceaux. Tenez.

Allan plongea les mains dans sa tunique et en sorti plusieurs petits parchemins roulés. Il les donna au mage, sauf un qu'il garda.
- Très bien, c'est parfait. Nous allons pouvoir participer à la fête.
- Oui. Tout se passe comme prévu autrement ?



Le souffle, fond, sur les plaines,
Le blizzard se déchaîne...
Les fous qui crurent s'en défaire,
Reposent des lieux sous terre...



- Bien sur, le conseil des mages reste aveugle à nos agissements, trop occupés à préparer leurs propres festivités. Tous les agents sont en place à Péa, hormis vous et deux autres, l'Aigle et le Renard.
- Ca ne m'étonne pas d'eux, et encore moi de Mer... du renard.
- Faites attention à ce que vous dites, Patfeu, comme je vous l'ai dit,
- "Les murs ont des oreilles pour espionner et des bouches pour dénoncer", je connais la devise. Et lui, qui c'est ?
dit-il en désignant le barde avec le pouce.
- Un pion. Quand on agit pour une cause comme la notre, on se fait beaucoup d'amis. Mais si c'est ce que vous voulez savoir, oui, il est digne de confiance.

Le barde détourna son regard sans interrompre sa prestation. Mais Allan restait perplexe et railla :

- Autant que le conseil a confiance en moi ? Ca ne m'empêche pourtant pas d'agir contre sa volonté...
- Vous, vous êtes différent. C'est ce qui fait que lui pousse la chansonnette pendant que vous portez les parchemins des infernaux.
dit-il en le regardant lourdement dans les yeux. Le bard éleva soudainement la voix, criant presque.


Ils arrivèrent, ils arrivèrent,
Et les vents s'embrasèrent !
Chassant le givre de nos terres
Dans ses montagnes austères !



Allan applaudit.
- Fabuleux ! J'ai rarement entendu si belle mélodie ! Soufflegivre se ranimerait pour vous féliciter.
- Merci messire, je suis content qu'elle vous ait plus. Souhaiteriez-vous autre chose ?
- Non ça ira merci, je dois me reposer, j'ai encore un long trajet à faire.
- Je vous remercie, passez une bonne nuit dans notre auberge messire.


Sur ce, il sortit en fermant la porte. Karstan, le mage, s'était déjà éclipsé sans bruit.

Les mages avaient été triés sur le volet pour cette opération. Karstan était un homme respectable et très pointilleux. Sa poigne, ses talents et ses contacts l'avaient tout naturellement désigné comme organisateur. Il était désormais en possession des parchemins des infernaux qu'il avait eu tant de mal à se procurer dans les montagnes sèches du Morgorenth, il y a deux mois. Sa virée dans les ruines n'avaient pas été de tout repos. Entre les copies parfaites de laisser-passer du conseiller du roi de l'Almaderith et les indications et localisations précises de tel ou tel parchemin, Karstan avait démontré ses redoutables talents dans cette opération, une pièce majeure du projet. On ne choisissait pas n'importe qui pour organiser une mission d'une telle ampleur.

On ne choisissait pas n'importe qui pour organiser l'assassinat du Roi Tiberius Sextus Murena, gouverneur du Royaume d'Almaderith et ses plus proches conseillers.

Ooh oui, le feu d'artifice promettait d'être des plus mémorables. pensa Allan, le sourire aux lèvres avant de s'allonger sur sa couche.


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09.09.12 19:01
Vlad se réveilla tranquillement sur le sol de la chambre, il n’avait au final pas si bien dormis que cela , malgré l’épaisseur de la peau de bête qui lui servais de couverture , la rigidité de celui-ci lui avait réduit le dos en compote provoquant des piques de douleur qui l’avaient mené à se réveiller plusieurs fois dans la nuit

Commençant à émerger petit à petit, il chercha Pathalos de l’œil et à sa grande stupeur ne le trouva pas à ses côtés, là où il dormait habituellement mais sur le lit de la jeune fille à quelques pas de lui en train de baver au visage de celle-ci

« Pathalos, descend de là, ne va pas la réveiller » chuchota-t-il

Le chien, déçu, descendit sans un bruit, Vlad commença à ranger ses affaire et quand il eut fini, il s’éclipsa de sa chambre, il avait sauvé la mise à la jeune fille mais il devait partir, il espérait néanmoins qu’elle n’aurait pas d’autre problème et surtout que ses futures escapades en villes ne se finiraient pas toujours ainsi.

Il descendit, laissa une pièce à l’aubergiste et sans déjeuner, il sortit du bâtiment.

Le soleil se levait doucement en cette fraiche matinée, la rue était déserte et un léger brouillard laissait présager une journée ensoleillée.

« Bien, nous devrions nous diriger vers la place marchande du village »

Il longeât donc la rue vers ce qui semblait être le centre du village, il y trouverait sans doute les marchands avec leurs étales fraichement installée.

La rue qu’il remontait s’etendait relativement loin, c’était l’artère principale du village , il passa devant plusieurs auberges et boutiques marchandes en tout genre, à cette heure-ci la plupart était fermées.

Lorsque Vlad arriva sur la place il remarqua immédiatement quelques stands de nourriture et s’approchat de ceux qui l’interessaient...

C’était principalement ceux qui vendaient des fruits séchés et de la viandes, voyageant tout le temps, il n’achetait que très peu de produits frais et les consommait le jour même, il ne pouvait pas prendre le risque de les laisser se gater par la suite.

Il pris donc plusieurs morceaux de vache et de porc, les volailles etants vendues entières, il avait horreur de préparer ce genre de viande et puis la plus part du temps on les avait fait préalablement faisander, et il avait horreur de ça !

Il pris aussi plusieurs sacs de fruit séchés et quelques pommes fraiches pour son déjeuner

« Bien ça devrais suffire pour tenir encore pas mal de jours ! »

Il payat les marchands et s’arreta quelques instants pour faire les comptes, il ne lui restait plus tellement d’or que ça et il n’avait presque plus de decoctions de plantes, qu’il vendait régulièrement pour s’assurer de pouvoir financer son voyage

« A la prochaine escale il faudra que je pense à vendre les restantes et à en préparer d’autres … »


L’esprit songeur, il se dirigeât vers une souche d’arbre dans un coin de la place et pris une des pommes tout en tendant un bout de viande à pathalos puis il déroula sa carte

« Bien, nous arriverons à Maraisse dans quelques jours, de là bas on etablira notre campement à l’orée de la foret des antiques près de la ville, on a pas encore eut l’occasion d’explorer ce secteur et mon livre de botanique mentionne des espèces que j’aimerai etudier, et qui pourrait me permettre de préparer d’autres decoctions plus efficaces que celles qu’on vend actuellement…. »

Il se mit à fouiller dans son sac, cherchant le livre tout en s’adressant à Pathalos

« Ensuite , je pense qu’on ira en carédas pour notre campement d’hiver, je doute que l’on trouve aussi facilement quelqu’un pour nous accueillir pendant plusieurs mois comme l’hiver dernier, il faudra espere juste qu’il ne fasse pas trop fro…. »

« Te voilà » !

Vlad sursauta lorsqu’il vit se dresser devant lui la jeune fille qu’il avait aidé la veille, ce qui eut pour effet de renverser les livre de sa sacoche

« Oups désolé, je ne voulais pas te faire peur ! Attend je vais t’aider ! »

« Nan… nan…. C’est bon, mais enfin... Qu’est-ce que tu fais là ? »


« Je t’ai dit que je t’étais redevable pour hier, c’est important ce que tu as fait et j’ai une dette envers toi ! Et même si tu refuses que je te rembourse, je ne peux m’y résigner, c’est pourquoi j’ai décidé de t’accompagner le temps de pouvoir le faire… Tu as combien de livres sur les plantes ? »

Vlad n’en croyait pas ces oreilles, cette jeune fille avait décidé de le suivre, c’était absurde, ce serait une gêne pour lui

« Mais enfin… Ça n’a pas de sens ce que tu dis là, non tu ne peux pas me suivre, je t’ai déjà dis que tu ne me devais rien ! »

« Tu n’as pas le choix, c’est comme ça, je ne pas te laisser partir sans rembourser ma dette… Et puis un peu de compagnie ne devrait pas te faire de mal ! »


Elle s’arrêta sur un livre qu’elle ramassait, Vlad n’avait pas eu le temps de s’en saisir avant qu’elle le voit

« C’est quoi ces écritures ? De l’elfique ? Non, ça n’y ressemble pas … t’es qui au juste ? C’est quoi tous ces livres »

Vlad lui arracha des mains, cette situation tournait au vinaigre et il n’aimait pas ça… il faudrait la jouer fine…

« Je, c’est un ouvrage historique d’une civilisation perdu.. Je voyage au travers le monde pour l’étudier »

Il devait garder son identité de mage secrète à tout prix, il tenait à rester discret mais elle semblait convaincue

« Ha…. Et bien voyager avec toi ça doit être passionnant, raison de plus pour t’accompagner ! »

Il était dans l’impasse, elle semblait résolu à le suivre , et vue la tête de pathalos, il semblait aussi enthousiaste qu’elle, bien que Vlad ne soit pas persuadé qu’un chien comprenne ce genre de conversation…

« Bien… Tu as de la chance, je crois qu’on va dans la même direction, tu m’as dit que tu allais au sud hier, je vais à Maraisse … »

« Génial, tu ne le regrettera pas »


Vlad l’espérait mais il lui restait une chose à régler

« Au fait qu’est-ce qu’une jeune fille comme toi fait à voyager seule, c’est dangereux non ? »

Son visage s’assombrit soudain

« Je… C’est une longue histoire, je t’expliquerais en route ! »

Le groupe se mit donc en route, au grand dam de Vlad pour qui voyager à trois risquait de devenir complexe, indirectement, les ravitaillements se feraient plus souvent, il ne pourrait étudier ni voyager correctement, et jouer le rôle du simple voyageur, il se dirigèrent vers la porte du village, le garde les saluât et ils se dirigèrent vers le sud bien que ce soit l'automne, le soleil brillait encore haut dans le ciel, Ils avaient décidément une superbe arrière saison,c’est alors qu’Hélène s’adressa à Vlad

« Je, je voyage pour retrouver mon oncle, je viens de Péa et d’une famille de marchand, mon père et mon oncle le sont, sauf que, mon père ne me comprenait pas, il voulait que je reprenne son commerce , alors que j’ai toujours été passionnée par les voyages, après une de nos disputes, j’ai décidé de rejoindre mon oncle qui s’est lancé dans le commerce itinérant, j’ai profité de la cohue des préparatifs de l’anniversaire de la chute de la capitale pour partir en douce , au dernières nouvelle mon oncle se trouvait au nord du Kazdaraz, voila pourquoi je suis partie »


Vlad fut surpris par tant d’honnêteté, au final , ils n’était pas si différents, pensa-t’il ils etaient chacun partis à cause d’une dispute avec un père qui ne les comprenait pas…

Le groupe continua sa route, un long trajet les séparaient encore de leur but.
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12.09.12 3:24
Du bruit. Tout ce qui semblait alors composer le monde était le bruit. La sensation d'avoir été privé de ses sens à la seule exception de l'ouïe persistait à mesure que les sons s'amplifiaient. Sur sa gauche quelque peu lointains lui parvenait des clapotis. Réguliers, ils lui rappelèrent quelques souvenirs. Pas plus haut qu'un rejeton de patfeu il s'amusait à sauter dans les flaques d'eau qui s'infiltraient entre les pavés trop écartés des routes de Labell. Des crissement, un quelconque véhicule s'ébrouant, prêt a partir. Tout les sons se mélangeait dans une horrible cacophonie.

*Nom d'un pécore affamé! on dirait l'orchestre du vieux Korn jouant le plus fort possible sur leur cithares désaccordés! Eux et leur habitude de jouer dans la forge ... pourtant le métal n'est vraiment pas leur truc*

Telle fût la magistrale première pensée de Matt qui commençait à reprendre le sens de la réalité. Quelques brumes et bribes de ce qui lui semblait être un rêve le hantait encore. il se rappelait d'avoir été un poisson un jour, peut être un oiseau ou du moins quelque chose qui lui permettait de survoler une bonne part du continent. Des fragments de combats et, comme tout bon rêve qui se respecte, des femmes !

En un bref instant, un souffle, il sentit un vent froid sur sa peau, la lumière lui blesser les yeux à travers ses paupières closes, le sol dur sous lui, une faim et une soif a en manger un teigneux sur la tête d'un plat et surtout n'en laisser aucune miette. Imaginez vous donc le pire engourdissement, la pire sensation de fourmillement que vous ayez ressentit et décuplez la. Ma foi vous seriez encore très loin du compte. Le jeune berger avait plutôt l'impression que son sang avait été pompé depuis des semaines laissant son corps se dessécher comme une vieille noix pour ensuite lui être réinjecté soudainement dans les veines.

Pendant que son corps se regonflait tel une panse de brebis nécessaire à la pratique du Labellball. Il eu tout le loisir, ou du moins le temps, de réfléchir à sa situation. Surtout quand il pût enfin ouvrir les yeux pour découvrir son corps nu sur les dalles détrempées d'une ruelle des plus étroites, coincée entre deux bâtiment à l'allure solide, mais mal entretenus.

*Arfh! l'usure et le temps ont fait des ravages ici*

Reposant les yeux sur son corps il pût en admirer les angles harmonieux qui ressortaient aux extrémité de fins segments. L'expression nu comme un vers prenait tout son sens à ses yeux maintenant qu'il était aussi fin que l'un deux.
*C'est étrange, ici aussi on dirait que le temps a fait des ravages*

Cela fût, et je le dis sans trop de crainte de me tromper, le premier élément qui fit penser à Matt qu'il s'était passé quelque chose. Le deuxième étant qu'il ne reconnaissait pas Labell malgré le fait qu il ne pensait pas avoir quitté les poules de monsieur Rockfall des yeux à part peut être pour une sieste.
*Non définitivement, même le clocher de l'église n'arrive pas a la moitié de ces bâtiments*

Il avait également d'horribles maux de tête comme si son cerveau tentait de se faire la belle. Et un petit détail qui ne manqua pourtant pas de retenir son attention, des plaques de fourrure recouvraient partiellement son corps.
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Personnage : [FICTION] Allan Rubish
[LES OMBRES DE FLIGARD] Allan Rybnick
[LES SURVIVANTS] Iakov Firs
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15.09.12 12:26
Lorsqu'il passa l'immense porte de capitale de l'Almaderith, Allan eu un pincement au coeur. Péa, la cité millénaire. Grand centre d'attraction, carrefour du continent, cœur de la plus grande nation jamais créée, jusqu'à la fondation du Royaume de Fligard. L'Almaderith n'était aujourd'hui qu'une province parmi d'autres, mais elle -et le mage le constatait pleinement- gardait toute sa puissance et sa prestance d'antan. Ici et là persistait quelques bâtiments endommagés, échafaudages rudimentaires, mais ils étaient bien peu nombreux.

Les rapports sur le siège de Péa parvenus au nouveau quartier général des mages avaient été nombreux. Il avait fallu peser le vrai du faux, les exagérations héroïques allant bon train : géants, dragons, ville rasée, roi décapité, pendu ou parfois même démembré,et certaines rumeurs lui associaient un dragon. La communauté mage avait rejeté nombre de ces rapports, totalement incongrus à leurs yeux.
Il avait cependant entendu parler de son bref ami de Maléate, Kira Lomedor (apprenant son nom au passage), lui remémorant ces temps difficiles. Ça l'avait rassuré quelque part qu'il ait continué le combat après leur rencontre. Il s'en souvenait comme d'un talentueux combattant, sa force avait sans doute pu préserver de nombreuses vies lors de la guerre. Il se demandait où il pouvait être maintenant.
Et Kips... il balaya son image de ses pensées, se concentrant sur sa mission. Il ne devait pas s'égarer, pas maintenant.

Il avait volé quelques affaires dans une ferme de la périphérie. Affublé d'un vieux chapeau de paille, d'une tunique et d'un pantalon en jute crasseux, il se fondait dans la foule chaotique de l'immense boulevard qui s'enfonçait dans les profondeurs de la cité.

Bien que les festivités ne devaient battre leur plein que demain, jour de célébration officiel, les rues étaient déjà inondées de stands, de musiciens, de bardes, de spectacles, de cracheurs de feux, de jongleurs et montreurs d'animaux. Joyeux tintamarre et explosion de lumières par cette heure tardive. Il progressa dans la rue, suivant le troupeau compact de spectateurs, bercée par les parfums des épices, viandes et poissons grillés sur les braseros. De nombreux gardes surveillaient à l'écart cette populace en liesse. Les hautes habitations de pierre et en colombages décorées de guirlandes, banderoles et étendards en tissus colorés cernaient ces rues foisonnantes.

Un ours gronda à sa droite, dégageant des cris de surprise des passants. Se levant sur la pointe des pieds, il aperçu le pelage blanc l'ours à crête noire de l'ouest Novgorodien. Son attention se porta sur les oiseaux qui s'agitaient et piaillaient dans les volières autours.

Puis ce furent les rires. Quelques bouffons se donnaient en spectacle dans des scènes incongrues, mais Allan ne s'y attarda pas. Il serait bien resté à flâner, s'amuser, mais il devait avancer. Karstan lui avait déconseillé de s'aventurer dans les ruelles vides pour aller plus vite, il se serait fait prendre par des gardes ou entraîné dans un coupe-gorge.

Des enfants le poussèrent, se frayant en chemin dans la dense forêt d'adultes. Il se retrouva face à des grillades aux vapeurs enivrantes.

- Brochettes du soleil ! Goûtez à mes brochettes du soleil ! Recette du Kasdaraz, n'hésitez pas !

Allan sortit une pièce de sa bourse et la tendit au marchand, qui lui donna deux brochettes en échange.
- Merci mon bon monsieur ! lui lança le commerçant avant de s'occuper des autres -et nombreux- clients.

Allan mordit à pleine dent dans les brochettes de poisson enrobées de miel, céréales croquantes et épices douces. Une fois terminé il jeta les pics à bois.

Arrivant sur une place, Allan resta ébahit devant l'attraction principale des lieux. Un énorme Patfeu à plumes des îles, une espèce aussi rare que spectaculaire. Impossible de s'en approcher tant la foule était compacte, mais fort de ses trois mètres, la bête dominait toute l'assemblée. À la manière des paons, sa queue s'étendait en un grand éventail aux couleurs très vives. Le genre de créature que tout mage rêverait de rencontrer dans son milieu naturel, dans les îles d'Essyssan du Nord.

Il passa ensuite près d'orchestres de tambours, dont le vacarme rythmait aussi bien spectacles d'acrobates que concours de boissons. Car bien évidemment, le vin, l'hydromel et alcools forts, étrangers ou locaux, coulaient à flots. Justement, une bagarre éclatait. Brisement de verre, d'os, cris et tintement de l'acier. Allan ne se soucia pas de l'issue du duel.

Finalement, deux grandes statues et des arches finement sculptées l'accueillirent. Il était sur l'esplanade principale, l'immense place circulaire cernée de bâtiments posés sur des arches. Sur une moitié il s'agissait d'habitations et commerces, sur l'autre commençait des bâtiments liés à la gestion de la ville. Elle était ainsi coupée en deux par une grande avenue. En perpendiculaire, le grand boulevard principal se terminait ici, et c'est de là qu'Allan arrivait. Au centre de tout ça, l'immense statue de pierre blanche d'un soldat bien droit en belle armure tenant fermement de ses deux mains une longue épée plantée dans le sol. Son casque était paré de deux grosses cornes.



C'est donc ça... pensa le mage. La statue du roi d'un petit pays qui appuya sa position, s'ancra dans les territoires ennemis. Un pays qui deviendra la plus grande et la plus puissante nation des millénaires durant, le premier roi d'Almaderith. L’œuvre dégageait une force et une stature qui la rendait immuable. Elle était là depuis la mort du haut personnage, démolie, reconstruite, rénovée au fil du temps.

Son socle était ce soir recouvert de fleurs et multitude de bougies, cernée de foule en liesse. Demain, elle serait cernée par une foule agenouillée, car c'est à l'autre extrémité que se tiendra, sur le grand balcon d'une grande résidence, le discours de Tiberius Sextus Murena, de son proche conseiller Ranbon Pitis de Totegrel et d'autres nombreuses personnalités. C'est ce bâtiment qui demain matin, serait la cible de leur attentat.

Mais son programme était d'une toute autre nature pour le moment. Il ne pouvait pas poser ses pièges maintenant, au risque qu'ils soient découverts lors des nombreuses fouilles et gardes qui auraient lieux durant la nuit. Il avait un horaire et un programme bien précis à mettre en oeuvre pour parvenir à ses fins.

C'est pour cela qu'il devait tuer un homme ce soir.



(ce rp est coupé en deux)

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15.09.12 23:44
Matt se releva avec grande difficulté. Ses muscles atrophiés ne semblaient pas l'avoir porté ou fait d'actions quelconques depuis des lustres. C'est donc en s'appuyant d'une main au mur et cachant son sexe de l'autre qu'il entreprit d'arpenter la ruelle sombre.
Bien ... réfléchir vite ... réfléchir bien. Je suis nu, dans ce qui semble être une grande ville. Je sais bien que j'ai fait plusieurs fois ce rêve ou je me retrouvait nu devant tout le village, mais comment cela a t'il pû arriver en vrai. Donc la priorité ... de la nourriture. Ou me couvrir ... Vrai, sinon j'aurais du mal à trouver de quoi manger

Ce qu'il y a de bien dans ce genre de petites rues étroites coincées entre des habitations, ce sont ces grands fils a linge tendu entre les parois et permettant aux résidents de faire sécher leurs parures en toute tranquillité. Il tenta donc maladroitement de prendre appui sur les pierres branlantes du mur pour atteindre le linge flottant mollement a quelques 3 mètres de hauteur.

- Pourquoi t'es tout nu monsieur ?

La petite voix avait surpris Matt qui était maintenant en suspens, une jambe levé en appui sur le mur, l'autre au sol, ses mains s'agrippant le plus haut possible. Perdu il ne compris pas sur l'instant d'où provenait la remarque.

- Ne le regarde pas chérie ! Encore un de ces ivrognes qui boivent à en oublier leur nom et se trouve obligé de fouiller dans les poubelles des gens honorables! Mais couvrez vous donc enfin monsieur! vous êtes répugnant !

Matt se retourna pour découvrir au tournant de la ruelle une jeune mère aux allures de noble, main posée sur les yeux d'une fillette de 7 ou 8 ans, qui le regardait, l'air sévère.

- Dire que nous avons fait tout le chemin depuis Estival pour l'anniversaire et que l'organisation de la fête n'est même pas capable de nettoyer la ville de ses poivrots avant le grand jour ...

Matt parvint enfin à articuler sa réponse.
- On est où ? ... Et quand ?

La jeune femme eu une mimique de dégoût, attrapa la petite fille par la main et la tira de force.
- Je t'interdis d'approcher les gens comme lui ! tu m'entends ? Jamais au grand jamais tu ne dois ...

Sa voix, bien que forte désagréable au tympan, se perdit dans le brouhaha de la ville comme elle quittait la ruelle. Pour la première fois au cours des dernières minutes, Matt eu une impression de calme réconfortant. Lui redonnant des forces, cette sensation lui permit de se hisser et d'arracher à la cordelette une sorte de tunique dans les tons verts. Bien que trop grande pour lui elle ferait l'affaire. Un dernier effort pour compléter sa tenue d'un pantalon bouffant d'un brun clair et le voila de nouveau au sol.
Il décida de se diriger vers l agitation pensant y trouver de quoi apaiser son estomac trop douloureux pour attendre une minute de plus.

Il ne s'y trompait pas. Arrivé au bout de la ruelle l'odeur de cuisine y était pour lui presque insoutenable. Les douces senteurs de plats aux origines diverses provenaient d'une multitude de petits stands disséminés le long d'une longue rue.
il passa derrière l'un d'eux dans l'optique de se faufiler et attraper discrètement un de ces fameux petit pain fourré d'Anderith. Il lui semblait déjà sentir le lard, le fromage, et les épices sur son palais. pendant qu'il mettait au point une tactique pour s'approcher du salvateur petit pain arrondi, une sorte de parade militaire c'était mise en route et arpentait la rue.
C'est le moment ou jamais, les soldats retiennent l'attention de tous

Cette pensée en tête, il se rua sur le stand avec la grâce d'une de ces énormes bêtes a cornes venues de l'est. Ce fut bref. Un court instant de bonheur, en réalité pas plus de 10 secondes, pendant lesquelles il se roula dans les petits pains du bonheur, en attrapant le plus possible. Un déchiquetage sauvage, un arrachage de lard, un foutoir de miettes, un assassinat groupé de petits pains. Un tel carnage, et la moitié du stand qui reparti accroché au monstre pourfendeur de pains fourrés ne manqua pas d'éveiller l'intérêt du soldat posté à moins d'un mètre en retrait du stand.

C'est donc avec le sourire accroché a ses lèvres, des étoiles dans les yeux et du lard dans le ventre qu'il se fit accompagner d'une main forte vers la grande prison centrale de Péa.
Kips
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Féminin Age : 32
Personnage : Lùthien Arnatuilë (RP des Ombres de Fligard partie II)
Date d'inscription : 14/01/2009
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18.09.12 23:42


Lùthien entra dans le manoir l'air maussade. Le manoir, la veille si vivant, était encore silencieux. Petit à petit, les mercenaires se levaient et se préparaient à partir en mission.

Le chef cuisinier passa dans le hall, des baguettes de pains sous le bras. Apercevant Lùthien, il s'arrêta non loin elle.

- Tu es une des nouvelles recrues d'hier. Tu as faim ? Viens manger quelque chose.

Lùthien lui jeta brièvement un regard tandis qu'il repartait en direction de la cuisine et disparaissait derrière la porte. Lùthien soupira. Elle n'avait rien de mieux à faire de toute façon, et suivit donc le cuisinier.
Elle traversa la grande salle à manger, ou était posé quelques aliment pour le petit déjeuner, qui menait à la cuisine. Celle ci était d'une taille respectable. Une grande cheminée occupait une partie du mur où était placé un chaudron remplit, qui bouillonnait et laissait s'échapper une délicieuse odeur. Des plans de travail et des placards étaient disposés tout autour de la salle et au milieu, trônait une table et des chaises en bois.
Le chef cuisinier, qui avait posé ses baguettes, discutait avec un homme assez curieux assis à la table, qui prenait son petit déjeuner. Lorsqu'elle entra, ils levèrent tout les deux la tête.

- Ah ! T'es venue finalement. Installe toi (il tira une chaise).

Lùthien s'installa en silence en face de l'homme bizarre. Il devait avoir la vingtaine. Il était vêtu d'une grande chemise, débraillée qui sortait en grande partie de son pantalon. Des lunettes rondes étaient posées sur ses cheveux châtains en bataille, ses yeux avaient l'air fatigués et une petite barbe de trois jours laissait à penser qu'il se laissait aller.
Lorsqu'elle s'assit, il la salua brièvement en continuant de manger stoïquement une mixture étrange. Elle le fixa avec un certain dégout tandis que le chef cuisinier posait devant elle quelques toast ainsi qu'un verre de lait.

- Merci. lui dit-elle.

- Je suis Bill, comme tu l'as surement deviné chef cuisinier de l'ordre. Lui c'est Hawke (il désigna l'homme) Tu t'appelles comment ?

C'était un homme qui devait bien avoir dans la trentaine. Il était blond, bedonnant et affichait sur son visage un air enjoué et sympathique.

- Lùthien.

- Ok ! Hey bien ici comme tu peux le voir Lùthien, c’est la cuisine. Si tu as besoin de quoique ce soit n'hésite pas à venir me voir. Vous venez d’où exactement avec ton équipage ? J'ai cru comprendre que vous veniez "d'autre part".

Le regard fixe et blasé qu'elle lui lança le stoppa quelque peu dans son élan. Elle n'avait pas du tout envie de parler de son monde et encore moins à un humain. Elle retourna à ses toasts avant de s'apercevoir que l'homme en face avait levé la tête et reportait son attention droit sur elle. Il avait un regard étrange. Toute trace de fatigue s'était évaporée et l’intérêt qui brillait dans ses yeux avait quelque chose de déstabilisant.

- Quoi ?! demanda Lùthien.

- D'autre part ? Tu veux dire... de là haut ?

Lùthien plissa légèrement les yeux. Elle n'aimait pas la curiosité soudaine de ce personnage. Bill voyant la tournure que prenait la conversation, l'interpella.

- Tais toi Hacke.

- Nan mais attend ! Un autre part ! Drizzen m'en a brièvement parlé ! Il n'y a pas que Gaia ! Ce serait une découverte absol...

Lùthien se leva et sortit de la cuisine. La tolérance qu'elle avait tenté de retenir auprès des humain en était à ses limites.
Dans la salle à manger, plusieurs mercenaires s'étaient installés et servis, avec, parmi eux, quelques pirates. Lùthien les rejoignit en silence.

Peu à peu les autres arrivèrent, puis finalement Drizzen.

- Bien le bonjour chers amis ! J'espère que vous avez passé une agréable nuit. Ce matin je vous présenterais la domaine et comment on fonctionne ici. Ce n'est pas bien compliqué, mais c'est indispensable de connaitre tout ça.

Tous se levèrent et la visite commença. La manoir était immense. Il s'étendait sur trois étages. Au rez de chaussez, on pouvait trouver tout ce qui était salle utilitaire. Une grande salle de réception, le bureau principal de Drizzen, la salle à manger et cuisine ainsi que, plus reculée dans le bâtiment, une grande salle d'entrainement. Au 1er, il y avait une partie des chambres, ainsi qu'une grande bibliothèque, plusieurs bureaux et un espace balcon qui donnait sur la salle de réception. Au 2e, il y avait majoritairement des chambres ainsi que quelques salles de bains et des placards et débarras. Le 3e étage étaient les combles et greniers qui, pourtant peu utilisés, servaient aussi de débarras.
Le terrain était aussi impressionnant, agrémenté d'un jardin d'une harmonie particulière ou espace, étendue d'eau et foret se côtoyaient.
La visite terminée, ils se regroupèrent dans le grand bureau de Drizzen ou il leur expliqua le fonctionnement des lieux.

- Pour les missions, ça se passe ainsi : les clients viennent me voir pour me confier leurs requêtes. Je vous laisse le choix de vos missions, bien qu'il arrive souvent que j'attribue en particulier une mission à un de mes mercenaires que je pense le plus apte à faire. Vous avez le droit de refuser, mais je veux que vous soyez toujours disponible pour une mission. Je les répertorie sur le panneaux juste à l'entrée de mon bureau. Si l'une d'entre elle vous intéresse demandez moi et je vous la passerais. Cela vous va-t-il ?

Le groupe acquiesça.

- Bien, dans un premier temps, je vous enverrais en mission en duo avec un de mes mercenaires. Il pourra donc vous évaluer. Ne le prenez pas mal sieur renard ! C’est aussi pour des raisons de connaissances du terrain ! Il n'est probablement pas simple de se repérer dans un monde qui nous est totalement inconnu.

- Je n'y vois pas d'inconvénient.

- Bien. Si vous n'avez pas de question, je vous laisse donc l'après midi de libre. Ce soir je vous donnerais vos futurs missions et vos futurs collègues.

Tous se dispersèrent. Lùthien sortit en compagnie de Serwen et Finwë. Ils trainèrent quelques minutes dans le jardin avant de se décider à retourner voir la carcasse du Sulgirith.


Le navire, désormais une épave désolée, était étendu sur le long comme une malheureuse baleine échouée. Cassé de toute part, on pouvait voir la machinerie à l'intérieur. Par curiosité, Lùthien entra et entreprit de s'avancer vers la machine de démarrage. La pièce était sens dessus dessous, pourtant, le moteur fixé au sol et à la coque était resté fixé à sa place. Lùthien s'en approcha et tenta de l'activer. Sans résultats... La machine vibra quelques secondes avant de s'éteindre. L'elfe enta la manœuvre plusieurs fois mais en vain.
Soudain, une idée lui vint en tête. De sa bourse, elle sortit sa bague runique qu'elle passa à son doigt. Avec une certaine appréhension, elle l'activa... et sentit, comme durant leur chute, une vague de magie l'envahir. Un frisson d'excitation monta le long de son dos et, impatiente, elle plaqua sa main contre le moteur. Celui ci se mit à vibrer plus intensément. Puis il s'illumina. Le navire prit ses couleurs bleutés habituelles. Il sembla même devenir plus léger et s'éleva.

- Lùthien ! t'as réussi ! s'exclama Finwë resté dehors.

*Ouai ! On va pouvoir rentrer !!*

Cependant, sa joie fut de courte durée. Le navire démembré craqua et s'éteignit subitement avant de s’effondrer sur le sol.
Dépitée, Lùthien réessaya plusieurs fois, mais en vain. Le bateau ne répondait même plus à sa demande d'allumage.

Le Sulgirith était mort.

Après avoir réalisé la situation, Lùthien se décida à sortir.

- Qu'est ce qui s’est passé ?! Tu avais réussi ! demanda Finwë tandis que Serwen trépignait nerveusement

- Non... ça sert à rien. C'est totalement foutu maintenant... On va devoir trouver un autre moyen de repartir. répondit-elle dépitée.

Elle se retourna vers l'épave, puis grâce à sa bague violette, la camoufla en gros rocher. Sa texture et son apparence étaient désormais la même qu'un rocher. Cela suffirait.

Pourtant, en retournant amèrement avec ses compagnons vers Cylignas, elle espérait que personne ne le découvrirait.

Kiko
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19.09.12 16:55
Allan savait où trouver sa victime. Karstan lui envoyait ses ordres de missions sous forme de tout petits parchemin cryptés qu'il devait apprendre par cœur. Il connaissait en ce moment même la position de sa victime, ce qu'il faisait, ce qui le tuerait. Il n'était pas question ici d'un meurtre sauvage en pleine rue.

Mabon de Rhodanus est un simple vagabond Esyssien gagnant son pain en voyageant comme flûtiste dans une troupe de bardes. Bel homme sous sa crasse, il fut l'amant de la femme d'un garde suite à un concert particulier dans une auberge d'une ville d'Almaderith, il y a trois ans. Leur liaison fut découverte. Le garde (le mari) parti plus tard avec sa femme habiter à Péa. Il ignore que Mabon entretien encore régulièrement des relations avec elle, lorsque ce dernier est de passage dans la capitale.

Ce garde, c'est Leffe Arras, et il est actuellement en ronde dans les rues de la ville. Dès l'aube, il sera de garde dans la caserne. Ce soir, Leffe Arras découvrira qu'il est trompé. Et lorsqu'il apercevra le visage de Mabon, sa rage n'en sera que décuplée.

La grande place principale abondait de monde, mais pullulait surtout de spectacles temporaires. Demain matin, tous devraient faire place nette pour le discours du roi depuis son balcon. Allan erra près des arches de la place, où se jouait dans les auberges de petits concerts qui profitaient aux gérants.

Il aperçut son homme sortir, le sourire jusqu'aux oreilles. Il devait déjà saliver sur sa prochaine "prestation". Assuré qu'il était parti, Allan s'engagea dans le grand boulevard, au milieu d'une foule toujours aussi dense. Il s'empara habilement d'un manteau sur un stand qu'il enfila. Il dévisagea discrètement les gardes avant de trouver son homme. Leffe Arras était là, bedonnant, à l'angle d'une rue sur une estrade à scruter le moindre dérapage.

Le mage rabaissa sur son visage le capuchon de son tout nouveau manteau et trébucha, tombant de tout son long contre un stand de babioles en ferraille, dans un sacré boucan. Le marchand commença à crier.

- Bordel vous pouvez pas faire attention !
Allan pataugea tant bien que mal dans les babioles en battant des bras et des jambes, attirant l'attention des passants... et de gardes...
- Aaah euuh ma tête... Excusez moi, j'ai glissé sur quelque chose...
- On ne me la fait pas à moi ! Repartez avec le moindre truc dans les poches et...
Il bondit, attrapant le plus gros objet à portée, une grosse carafe de bronze sculptée, et se jeta brusquement dans la foule.

- AU VOLEUR ! GARDES ! L'HOMME A CAPUCHE VERTE ! Entendit-il aussitôt derrière lui.
Le mage tentait de se frayer un chemin, bousculant les passants offusqués. D'un coup d'oeil en arrière, il repéra son homme et le marchand se frayant un chemin pour le rattraper.

Et un poisson péché... pensa t-il amusé.

Il jeta la cruche en arrière et renversa quelques stands de fruits sur le sol. Il déboula sur la place, les gens s'écartaient. Un garde sauta pour l'attraper, il se jeta sur le côté pour l'éviter. Il passa sous les arches de la place.

Une grosse voix se démarqua de la cacophonie de la fête.

- ARRÊTE TOI VAURIEN !
- Cours toujours mon gros !

Et il se précipita dans une ruelle, Leffe le collait au train. Appesanti par son armure et son âge, le mage n'avait aucun mal à le distancer. Il y avait de moins en moins de monde à mesure qu'ils s'enfonçaient dans les entrailles de la ville, loin des grandes artères animées. Il jeta un coup d’œil en arrière, Leffe semblait reconnaître ce quartier, malgré la pénombre.

En courant, Allan passa le long de la maison du garde. Il se jeta dans une ruelle, guettant l'arrivée de Leffe, à la traine. Lorsqu'il arriva à son tour devant son chez lui, Allan murmura quelques mots.

Un pavé se souleva juste un peu de la rue. Le garde fit un vol plané, avant de tomber de tout son long. Là, Allan se fit silencieux comme une tombe et observa la scène.

Leffe se releva lentement, comme engourdit. Il se frotta un peu et maudit l'état de la rue. Là, il sembla s'étonner d'être devant sa maison. Et pourquoi il y avait de la lumière à l'étage, alors que sa femme devait se trouver à la fête. Il se gratta la tête et s'apprêta à entrer. Il posa la main sur la porte et s'immobilisa. Allan sourit.

Leffe fit deux pas en arrière et défonça la porte, s’engouffrant comme une tornade dans la maison.

Allan longea les murs et entra à son tour. La maison semblait être aux mains d'un troll, il attendit au pied de l'escalier. Déjà de l'étage résonnait la voix de Leffe.

- MAUDIT ! ESPECE DE SALOPARD ! CHEZ MOI ! CETTE FOIS CI JE TE LOUPERAI PAS !
- Leffe, non !
- Espèce de gros tas ! Tu m'auras pas cette fois non plus ! T'es trop lent !


Des bruits de lutte, meubles renversés, cris. À ce moment même imagina Allan, Leffe, un garde entraîné, armé, en armure, devait faire face à un barde nu, avec ses seuls poings pour se défendre. L'issue était certaine.

- ENFOIRE ! JE VAIS TE PASSER LE GOUT DE CHANTER !!

La lutte continuait, on pouvait entendre les coups d'épée qui se perdaient.
Un grognement sourd, puis un cri, celui d'une femme.

- NON ! NON ! NE FAIS PAS CA !

Allan commença à monter. Lorsqu'il entra, la lame de Leffe se retirait du torse de sa femme, adossée au dossier du grand lit. Sur le sol, gisait le corps de Mabon de Rhodanus au milieu de meubles renversés. Leffe regardait sa femme se vider de son sang, teintant déjà les draps de pourpre. Il saignait au visage, la lutte probablement.

Il se dirigea ensuite vers la fenêtre et ouvrit les rideaux. Allan se glissa derrière lui et murmura :
- Leffe Arras ?
Le garde sursauta et allait se retourner, lorsque d'un puissant coup de pied dans le dos, le mage l'envoya au travers de la fenêtre, tête la première. Au fracas qui claqua en bas, Allan compris qu'il était mort.

Rapidement, et en prenant garde à ne pas marcher dans le sang, Allan sortit. Il n'y avait personne, tout le monde errait dans les rues en fête. D'un coup d’œil, il vit le corps du garde affaissé sur les pavés, recouvert d'un rideau et entouré de débris de verre. Il ne bougeait plus, et ne bougerait plus. Leffe Arras venait de succomber dans une bagarre passionnelle, impliquant sa femme et un barde malhonnête.

D'un sort, le manteau dérobé se consuma en cendres, qui s'envolèrent. Quelques rues plus tard, il se retrouva mêlé à la fête, comme si de rien n'était, qui avait déjà oublié l'incident qu'il avait causé. Il essaya de se vider l'esprit et souffla un bon coup, soulagé que tout se soit bien déroulé. Il s'assit sur une caisse et se passa la main dans les cheveux, se frotta le visage. En face, il croisa le regard d'un lion tacheté en cage. Il le fixa d'un air de profonde tristesse qui mit Allan mal à l'aise. Il semblait le regarder d'un air accusateur. Il quitta son siège et se fondit dans la foule.

Juste une impression...

La nuit était déjà bien avancée, mais lors de fêtes comme celles-ci, l'heure importait peu. Pas de couvre-feu pendant ces quelques jours, les habitants en profitaient. Il se joignit à une table, bu quelques coupes et se décida à passer le temps et laisser les choses se faire. La suite du programme se déroulerait juste avant l'aube.

D'ici là, le corps de Leffe Arras serait retrouvé et il faudra trouver un remplaçant pour son tour de garde dans la caserne, mitoyenne au palais où se tiendra le discours. Un remplaçant plus compréhensif à l'idée d'un assassinat.

Allan fit claquer une nouvelle coupe pleine contre celles de ses voisins. Après tout, aujourd'hui était quand même le deuxième anniversaire de la chute des mages et celui de sa mort.

- À Péa ! cria t-il.
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06.10.12 12:45
La nuit s'effaçait. Le soleil était encore loin d'apparaître, mais le ciel s'éclaircissait et on pouvait distinguer quelques nuages. Dès que l'astre pointerait à l'horizon, le discours commencerait, autrement dit très bientôt. Il ne s'était pas beaucoup reposé mais il ne le pouvait pas. Après avoir bu dignement pour le triste anniversaire de sa mort et de celle de son peuple la veille, il s'était battu avec un ivrogne qui avait aventuré sa main dans sa tunique, histoire de lui faire les poches. C'est une prise de combat qui l'avait trouvé, et un garde qui avait mit fin à l'altercation en embarquant le jeune voleur là où il pourrait dégriser, au cachot.

Après l'incident il s'était installé dans une chambre pour se préparer. Bien que Karstan leur offrait de gros moyens pour être dans les meilleures conditions, il était seul ici. Le contrat était très clair sur ce point, passé les portes de Péa, aucun contact entre les agents n'était permis. Il ne savait donc pas si le Renard, l'Aigle, le Lièvre, la Mante, le Fou ou le Cricket avaient accomplis leurs missions. Allan avait par ailleurs trouvé ridicule ce système de surnoms, mais Karstan avait insisté. Si leur chef était ainsi un chat sauvage des montagnes sèches, lui s'était retrouvé affublé de Patfeu, pour sa mission de récupération des derniers parchemins des infernaux.

Karstan devait transmettre ces parchemins aux mages présents en ville, d'où son inquiétude, légitime, sur le retard d'Allan.
La pièce maîtresse de cet attentat, les parchemins des infernaux. Des objets rares, des reliques drow. Une simple rune drow inscrite sur un bout de peau d'homme lézard, pour un sceau renfermant un infernaux, un démon des cercles destructeurs, le même d'où provenait Asmodée. Il était impossible à cette créature de survivre ici, sur Gaïa, mais sa libération dans ce plan suffit à déchaîner les enfers dans un souffle démentiel.

Allan était chargé d'en placer un dans la réserve de la caserne, mitoyenne au palais, dans le sous-sol. L'Aigle devait déjà l'avoir posé dans la salle de tribunal du palais de justice, de l'autre côté du palais où se tiendra le discours, qui était vide en cette période de fêtes. Le Fou portait bien son nom, puisqu'il devait le poser dans le palais même, dans l'entrée juste au dessous du balcon, mais il avait les compétences pour le faire.
Certains des autres membres s'occupaient de piéger d'autres bâtiments de la place pour amplifier l'effet de panique qui rendrait difficile la sécurisation des lieux par les gardes, et faciliterait la disparition des mages. D'autres mages attendaient le moment fatidique, pour intervenir si besoin.

Allan respira un grand coup. Il vérifia que son parchemin était dans sa poche, que sa bague était à son doigt et qu'elle tenait bien. Il était fin prêt et sortit de sa chambre d'un pas décidé.

La taverne était encore en activité et bourdonnait de conversations et d'instruments. Il contourna un corps inerte étendu sur les marches, une chope encore à la main. Il sortit d'un pas précipité et tomba sur le grand boulevard qui l'amena rapidement à la grande place. Il se faufila parmi les fêtards, qui commençaient déjà à s'agglutiner pour tout à l'heure.
Des gardes perchés sur des échelles étaient en train d'accrocher les dernières grandes bannières sur les façades, arborant alternativement le blason de l'Almaderith, soit deux nobles lions d'or couronnés tenant fermement un bouclier marqué par la justice et une épée cernée d'une couronne de lauriers, et celui du Morgorenth, soit un corma menaçant aux griffes d'or défendant vaillamment Thanatopolis. Mais tous deux étaient sur un fond pourpre aux couleurs de Fligard, à la place du jaune traditionnel de l'Almaderith.

La caserne était toute proche désormais et une ombre en armure en gardait l'entrée. Mais la diversion était toute trouvée, deux gardes étaient en train de tendre la grande bannière du Morgorenth, éclatante. D'un petit sort, il tira vers lui une échelle. Le garde bascula, entrainant l'étendard avec lui, puis l'autre garde. Tous tombèrent lourdement au sol et se retrouvèrent enveloppé par la toile.

Allan cria avec une voix de vieille femme :
- Par les dieux, faites quelque chose ils vont s'étouffer !

Allan poussa un fêtard sur le tas et renversa sa chope. Il se retourna vivement, mais Allan n'était plus là. C'est un autre qui prit le coup à sa place.
Rapidement, et l'ivresse aidant, les esprits s'échauffèrent et s'entrechoquèrent à coup de poings, de tête, de pied. Comme prévu, le garde à l'entrée se précipita, suivit d'autres venus de l'intérieur.

Le mage entra comme une anguille, se faufilant par la grosse porte cloutée qui se referma tout juste dans son dos.
Un tout petit hall marquait l'entrée, qui se séparait en deux portes lustrées à droite et à gauche. Un accueil marbré, décoré de boiseries, peintures dorées et un grand bouclier blanc cerné de deux épées longues croisées. Des torches brûlaient en crépitant tandis qu'il pouvait entendre le brouhaha étouffé à l'extérieur.

D'un pas silencieux, il poussa légèrement la porte de droite et jeta un œil à l'intérieur, pour découvrir une sorte de salon. Le fente lui permettait de distinguer un angle de cheminée, une table ronde, des tabourets et une sorte de comptoir. Le sol était recouvert de grandes dalles carrées en calcaire, le plafond laissait apparaitre les larges poutres qui soutenaient les étages supérieurs. Une ambiance chaude, chaleureuse pour une pièce qui semblait sortie d'une taverne pour bourgeois.
Il tendit l'oreille, personne. Juste le feu.

Il poussa d'avantage la porte et entra. Il faisait bon. Des fenêtres laissaient entrer un peu de lumière, il s'accroupit pour éviter d'être vu de l'extérieur. Il passa sur un tapis qui étouffa ses pas, attentif au moindre mouvement. Mais les tabourets et le coin fauteuils étaient vides, il avança alors vers le fond de la pièce, silencieux.

Il allait passer la porte lorsqu'il entendit le cliquetis d'armures sur le sol, et des voix. Il se glissa derrière le comptoir lorsque la porte s'ouvrit en grinçant. Plaqué en boule contre le meuble, il se visualisait deux gardes qui traversaient le salon pour sortir.

- ... devient assez pénible. Constantin est revenu d'Anderith, il dit que c'est bien plus sympa là-bas.
- Une mutation, ce serait cool nan ? Au Kasdaraz, avec le soleil, les fruits, les belles femmes dorées...
- Pour te faire trancher la gorge ? Tu sais, par les temps qui courent... Et la chaleur ! Tarp est revenu d'là-bas, je te raconte pas dans quel état ! On aurait dit un d'ces trucs séchés que tu trouves sur le marché.
- Les bouts de viande là ? 'sont dégueulasses ces machins là ! J'y ai goûté sur un stand....


Ils furent trop éloignés pour qu'il puisse les entendre d'avantage. La porte claqua derrière leur dos, replongeant la pièce dans son brouhaha extérieur étouffé par les épais murs.

Il sortit du salon par là où ils étaient entrés, et arriva dans un couloir en pierre. En face, une porte entrouverte qui menait à la cuisine, dans laquelle il pouvait entendre des chefs à l’œuvre. Ils devaient avoir fort à faire pour le discours imminent du roi, de son conseiller et de toute sa cours, tout le gratin corrompu ou manipulé jusqu'à la moelle.
À gauche, le couloir bifurquait -se souvenait-il avoir vu sur le plan des lieux- vers la grande salle où se déroulaient les repas, mais ce n'est pas ici que ces hautes-gens mangeraient, plutôt dans les salles de réception du palais. Sur sa droite, le couloir se terminait, après quelques portes en un petit escalier en colimaçon vers l'étage. Cependant un petit passage contournait le colimaçon par la droite, vers l'arrière de l'escalier. Il ne pouvait pas la voir, mais il savait qu'il y avait là des escaliers vers le sous-sol, une porte et un garde.

Il traversa le couloir, sans encombres, arriva au pied des escaliers. Il entendit renifler.
La bague d'Allan s'étira sur sa paume dans un chuintement. Elle s'étira encore, jusqu'à reprendre sa forme originelle, un grand bâton de cèdre noir, fin mais extrêmement robuste, qui se terminait en une épaisse pointe. Une forme de petite lance basique, à s'y méprendre. Le tout était gravé de petits motifs et sigles.

Il l'empoigna, puis chuchota.

- J'ai acheté un cheval à Archadès le mois dernier... Une bonne jument tachetée.

Il y eu un blanc, Allan cramponna fermement son bâton. Si cet homme ne connaissait pas le mot de passe habituel, il devrait le tuer sur le champ. Il desserra sa poigne en entendant :
- Vraiment ? Et ses yeux ?
- Brûlants d'une flamme aussi ardente que les monts d'où elle vient.

L'homme sortit de sous les escaliers. Un homme de bonne taille, en armure de soldat Morgorenthien. Il le regarda d'un air froid.
- Dans ce cas, je vais faire ma ronde. Et il marcha au pas de garde dans le couloir.

Sans perdre une seconde, Allan passa derrière l'escalier, qui dissimulait une porte rustique. Il la poussa, un courant d'air frais et rance lui souffla à la figure. Il repéra un crochet portant une torche, il l'alluma d'un claquement de doigts à bout portant. L'escalier qui lui faisait face devint plus distinct. Il s'enfonçait dans une vaste pièce à colonnes, supportant une multitude de voutes. De très chiches fenêtres aux murs permettaient de se situer par rapport à la place, mais elles n'offraient pas assez de lumière pour y voir clair. Il ne distinguait que des silhouettes de caisses, jarres, étagères et ombres indescriptibles qui devaient renfermer toute sorte d'aliments, bibelots, preuves. Il tira un trait de feu vers la torche suivante, puis la suivante, offrant une lumière acceptable et commença à descendre les marches.

Une silhouette humaine se détacha de l'obscurité encore régnante, puis une autre. Allan se retourna vivement, mais un coup de pied le frappa violemment au torse, le faisant basculer en arrière. Il dévala les escaliers en roulant, il s'écrasa au sol. Le garde d'en bas se jeta sur lui, il le projeta en arrière en réflexe d'un coup de son bâton, qui d'un claquement sec et sinistre lui fit enfoncer la cage thoracique. Il s'écrasa dans une armoire, son arme tinta sur le sol. Sort de contact, choc.

Un autre garde bondit de l'intérieur d'une jarre, l'arme dégainée, Allan synthétisa un bouclier puis d'un revers habile, frappa justement le cou, pliant l'acier, écrasant la gorge de l'ombre, qui tomba raide au sol en crachant. Dans la seconde, un trait d'arbalète ricocha sur sa protection.
Allan se retourna vers le fond obscur de la réserve, un autre trait siffla avant de se planter dans son bouclier magique, faisant sursauter le mage. Ce n'était pas normal.

Il avança d'un pas décidé, allumant les torches à mesure qu'il avançait. La lumière faisait apparaître d'autres soldats, qui se jetèrent sur lui.

Un foutu piège. Minable, mais un piège quand même. pensa t-il sévère.

Une série de traits se fichèrent dans son bouclier. Il frappa la jambe d'un garde, disloquant son genous dans une série de hurlements. Les épées ne pouvaient pas franchir sa défense, glissant, ricochant dessus.

- C'est pour ça que vous, humains, n'aimez pas les mages. fit-il froidement. Un trait de feu fusa de son bâton, projetant un autre garde.
- Vous êtes comme des mouches autours d'un bœuf. Peut importe combien vous êtes, tout ce dont vous êtes capable, c'est de nous bourdonner autours.
Il en tua un autre.

- C'est pour ça qu'ils font appel à d'autres bœufs, mage.

Allan sentit une vague de magie grandir au fond de la réserve. Un sifflement strident suivi, puis des gémissements lointains. Une aura sombre.

Les traits d'arbalète cessèrent. Une pénombre épaisse, palpable, mouvante, s'étirait. La lumière des rares torches allumées s'y perdait avant qu'elles ne soient englouties, tout comme la pièce, les unes après les autres.

Allan reculait doucement, comprenant immédiatement à quel type de magie il avait affaire.

- Ton plan a échoué, mage. Vous avez échoué, une fois de plus.
- Ferme la. Tu peux rester là à croupir avec tes morts et ta magie si tu veux, moi je prends congé.
- Ahah, très drôle
, fit la voix. Tu te doutes pourtant que...

FRACTAS STRESOMA !

La voix d'Allan coupa net celle du nécromant. Son bâton brilla avant qu'une vive lumière n'éclate en milliers de particules qui fusèrent telles des pointes de verre sur la masse noire, plus précisément en direction de la voix du nécromant. L'ombre noire, qui était en fait un sort d'engloutissement, se condensa autours du nécromant pour le protéger, ne libérant que des fragments de ce qu'il avait avalé. Allan profita de l'occasion pour détaler.

Il sauta par dessus un garde, filant à travers le sous-sol bien plus vite qu'il ne venait de le faire. Il se retrouva soudain dans la pénombre lorsque toutes les torches s’éteignirent. En haut de l'escalier, il vit le garde qui l'avait poussé fermer la porte et reconnu l'homme qui l'avait fait entrer. Trahis. Ils avaient été trahis. Il connaissait le mot de passe.

Il se retourna, la masse noire fusa à travers la pièce, faisant tomber tout ce qui se trouvait sur son passage avec fracas.

- STROLOMIUS !

Cria t-il en claquant sont bâton au sol qui brisa. Dans un coup de tonnerre, l'onde de choc magique blanche éclaira la pièce, repoussa l'ombre quelques instants et pulvérisa le sol de dalles poussiéreuses. Il se rappela brièvement de Didier Desrumont, spécialiste et enseignant en magie de lumière et ses cours mortellement assommants.

Il plongea sa main libre dans sa tunique, mais sa jambe parti en avant.

Un garde étendu au sol, cou rompu, tourné dans un angle qu'il ne devrait normalement pas être, venait de lui attraper la cheville et la maintenait fermement, bien qu'il soit parfaitement immobile. D'un coup de bâton chargé de son sort de contact, le poignet du mort se déchira. Un second coup fit séparer la main du reste, mais elle serait toujours. Il posa la pointe de son bâton sur le membre, qui commença à se consumer.

Une ombre s'écrasa sur son bouclier, le faisant sursauter. Le nécromant, dans sa robe en tissu et cuir noir, forçait la pointe de son arme, un cristal turquoise aux reflets sinistrement verts pâles, sur sa protection avec un sourire pervers. Des éclairs se dégageaient, et la pierre commençait à percer.

- Aime-tu la mort, mage ?

Il ne prit pas la peine de répondre.
Un pieu de roche jailli d'entre les dalles, mais le nécromant se jeta en arrière et l'évita. Il répliqua avec une vague d'ondes de choc, qui fit défaillir Allan. Il était là en face d'un nécromant basique, sans spécialisation. Il n'était pas non plus d'un niveau très élevé et semblait avoir le même âge que lui.

Allan se jeta dessus et essaya de le frapper avec son bâton, mais ce dernier, surpris, para aussi avec son bâton. Il semblait étonné par cette attaque directe, mais le mage ne lui laissa pas de répits, lançant son arme vers son flanc droit, puis ses jambes, revenant son le haut de son corps. Le nécromant parait les coups toujours avec son propre arme, dépassé. Il se débrouillait néanmoins bien, puisqu'il compensait le sort de contact avec une défense magique localisée.
Un coup fusa vers la tête d'Allan, il se baissa, frappa la faille du nécromant, qui fut projeté en arrière. Il avait eu le réflexe de se protéger au dernier moment, mais le coup avait été assez puissant pour le repousser.

Allan replongea la main dans sa tunique, et en sorti le parchemin.

Il plia le cou, et de la voix la plus grave qu'il pouvait, souffla des mots. Ou plutôt des sons. Accentués par la magie, si graves qu'ils faisaient vibrer l'air, à peine audibles et compréhensible. De toute façon ils ne l'étaient pas, compréhensibles. Il n'y avait pas de traduction, de mots équivalents sur les sombres rituels drows, dans une langue toute particulière, puisqu'elle ne venait pas d'ici, ni de nulle part en ce monde.
Le long travail d'enseignement de Karstan lui avait permis d'apprendre cette formule et uniquement celle-ci. Sept mois à répéter, répéter encore et encore la même phrase, de neuf mots seulement.

Le sceau noir sur le petit parchemin s'embrasa comme de l'huile, siffla.

Il le plaqua magiquement contre la voûte au plafond et couru vers la sortie, montant les escaliers par de grandes enjambées. Il tira une onde en arrière pour repousser une éventuelle tentative du nécromant, avant d'en tirer une nouvelle en avant qui pulvérisa la porte, projeta le garde qui se trouvait derrière contre l'arrière des escaliers.

Il ne se gêna pas pour l'achever en passant.

Le couloir était vide, il couru dans le salon. Deux gardes sursautèrent en l'apercevant, il tira sur chacun d'eux un trait de glace qui se ficha dans leur visage. Ils ne portaient pas de casque, mais cela ne les aurait pas d'avantage aidé. Le fer contre le fer, la magie contre la magie. Mélangez les deux, et le rapport de force serait tout autre. Cair Taolath ne serait pas tombée contre des armées humaine, quand bien même Fligard aurait rameuté toutes ses forces. Les shans avaient causés leur perte, mais les shans n'étaient plus.
Il passa dans le hall, poussa la porte.

La foule qui se trouvait là le laissa sans voix. Il faisait bien plus jour et la place était déjà noire de monde, tous tassés là à écouter une voix forte, et à regarder leur interlocuteur. Il reconnu la voix du conseiller Ranbon Pitis de Totegrel, qui faisait en ce moment même l'introduction qui ferait venir le roi, qui attendait juste derrière. Il ne pouvait voir ni l'un ni l'autre, le balcon était presque au dessus de lui. Allan résorba son bâton et commença à se faufiler, lorsque d'une vague de murmure se répandit à toute l'assemblée.

Un frisson parcouru son échine, tout était fichu, ils avaient été complètement découverts.

La voix du conseiller Ranbon Pitis de Totegrel claqua au dessus du brouhaha montant de la foule :

- PEUPLE D'ALMADERITH, AGENOUILLEZ-VOUS DEVANT NOTRE SEIGNEUR ET MAITRE, FLIGARD LE JUSTE !

- Fligard ! C'est Fligard ! cria quelqu'un à côté de lui, ou plutôt TOUS ceux à côté de lui.

Allan resta paralysé.

Fligard ..? Une vague de colère et d'incompréhension l'envahit.

Du fond de la place, telle une vague fauchant la foule, tous commencèrent à s'agenouiller. Allan couru dans la foule, paniqué. Il ne le voyait pas, il ne le voyait pas, mais presque, un bannière le gênait maintenant, il voyait des bras en armure levés, il allait voir son visage, celui de ce monstre, de ce...

Dans un vrombissement extraordinaire, assourdissant, une lumière aveuglante violacée jaillie du balcon où se tenait le Tyran. Allan fut tétanisé. Dans la seconde, une colonne d'énergie pure violette s'éleva du palais, et des murs s'en étirèrent, ceinturant progressivement mais rapidement toute la place d'un gigantesque bouclier, isolant la foule des bâtiments, dans une immense arène circulaire magique. L'énergie brouillait tout, il pouvait à peine distinguer le balcon. Allan restait figé. Quelqu'un venait de créer un champ de force, une protection titanesque répandue à la place entière. Leur attentat avait été déjoué, les parchemins exploseraient comme dans un coffre, contenues par le champ de force.

Puis brusquement l'enfer se déchaîna. Dans un tremblement et une détonation formidable, les gens encore debout tombèrent de force au sol. Le sol se fractura, les dalles furent déchaussées de leur habitacle par des failles. Une phénoménale colonne de feu s'éleva au dessus de la caserne. La foule réagit enfin, et dans un mouvement de panique général, couru vers les grands boulevards. Le parchemin qu'il avait posé quelques minutes auparavant venait de libérer l'infernaux pour mourir instantanément dans une immense boule de feu.

Une nouvelle détonation, tout aussi forte, pulvérisa le palais de justice, le sol tremblant de nouveau. Le 2nd parchemin venait de sauter. Allan n'entendait presque plus rien.

Mais le palais semblait intact, et le champ de force isolait terriblement bien la foule. De qui était-ce l’œuvre ? De Fligard ? Sa puissance était-elle capable de résister à deux parchemins des infernaux ?

Il sortit de sa torpeur, de sa fascination pour courir avec le reste de la foule. Bousculé, poussé, renversé, il essayait de passer vers un grand boulevard. Si tout s'était bien passé malgré tout, il pourrait sortir rapidement et retrouver les autres plus tard. Trois autres explosions suivirent, le champ de force s'effaça sur le dernier. Avec un peu de chance, le gouvernement corrompu de Fligard avait été massacré. Il en doutait, mais si Fligard lui-même avait aussi pu périr....

Une douleur l'assaillit aux jambes. Lorsqu'il baissa les yeux, il vit que des filaments noirs s'y étaient enroulés et déchiraient son pantalon. D'un souffle de pouvoir, il dissolu le filet magique. Il commença à paniquer. Il était repéré, et même suivi jusque dans la terrible cacophonie, qui paniquait tout autant que lui, se battant presque pour arriver à sortir de cet endroit.

Porté par la tragique euphorie, il se laissa emporté et bouscula violemment les gens devant lui, utilisant la magie pour écarter les plus récalcitrants. Les cris autours de lui étaient toujours aussi virulents, stridents, effroyables. Il voulait les faire taire. Tous.

À nouveau une douleur, mais à la hanche. Sans regarder, il utilisa la magie pour se débarrasser du filet qui l'encombrait, mais cette fois rien n'y fit. Une nouvelle piqure, à la cuisse. Il voulu pencher la tête, mais il était si compressé par la foule qu'il pouvait à peine bouger.

En tournant la tête il vit un visage agressif, un rictus de rage, un homme lui aussi bousculé, malmené. Il porta sa main à sa hanche, et son contact se fit poisseux. Allan commençait à croire que c'était terminé. Il trébucha sur un corps. Une dame, inerte, piétinée sans scrupule par la foule qui ne faisait pas attention à elle. Ni à lui. Un homme marcha sur sa jambe, puis un pied s'appuya sur son ventre, un autre le frappa au visage. Il cria mais personne ne l'entendit.

Il tira une onde de choc, qui repoussa les gens au dessus de lui en l'air. Dégagé, il revu l'homme, un petit poignard ensanglanté à la main revenir vers lui. Il se leva juste avant qu'il ne lui arrive dessus et d'un coup de bâton toujours chargé d'un sort de choc par contact, lui brisa le crâne sous les cris horrifiés des paysans, des humains les plus proches. Ils le dégoutaient. Tous.

Il fut tenté de dégager la foule par la magie, mais il se retint juste avant de commettre un massacre. Il se rendit compte qu'il devenait fou. Si sur de lui il y a quelques heures, tout s'annonçait bien, tout allait pour le mieux, mais tout avait basculé. Une corde s'enroula autours de sa cheville, le tira au sol. Une autre s'enroula autours de son poignet.

- Magen... un fil lui barra la bouche. Il se faisait littéralement attacher.

Il concentra sa magie et réussit à dissoudre les fils noirs qui lui serraient la taille et les jambes. Il allait se relever lorsqu'il remarqua que la foule le contournait de force, comme s'ils passaient autours d'un obstacle, une colonne. D'autres fils lui serrèrent et lui lièrent les chevilles, le faisant retomber au sol. Puis ce dernier se ramollit et il commença à s'y enfoncer partiellement. Allan cria de rage. Son bâton lui glissait des doigts, il le fit revenir à l'état d'anneau avant qu'il le perde, qui s'enroula aussitôt automatiquement autours de son index.

Le mage se débattait comme un forcené, complètement paralysé. Très vite, des pieds s'arrêtèrent autours de lui. Il était prit au piège.

totozen
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14.10.12 20:13
« Je suis désolé hélène mais non ce n’est pas la plante que je cherche ! » Vlad riait

« Et ça te fais rire, mais enfin elle y ressemble en tout point ! »

« Tu te trompes, les petales n’ont pas la meme forme et la tige n’est pas aussi incurvée ! »

« J’en ai marre, ça fait cinq heures qu’on la cherche ta maliora nefrictitruc ! »

« je sais mais il faut que je l’etudie, ses racines ont des vertues stimulantes ! »


Voila déjà deux jours que Vlad , Hélène et Pathalos campaient dans la foret des anciens, ils avaient fait une breve escale après leurs 6 jours de voyage à Maraisse pour refaire le plein de vivres, il avaient
installé leurs campement à l’orée de la forets et passaient les journée à etudier le climat , la faune et la flore, Hélène, à la grande surprise de vlad y mettait toute son energie et son cœur et malgré un résultat peu prpoportionnel à l’energie mise en œuvre, elle avait au moinsz le mérite de le faire rire, chose qu’il n’avait pas eu l’occasion d’apprecier depuis un bon moment.

« Allez, il est presque midi, on va préparer le repas ! »

« Ha enfin je mourrais de faim » s’exclama Hélène « Qu’est ce qu’on mange !? »

« Et bien ce sera des fruits sechés et de la viande seché ! »


« Encore ? mais on ne mange que ça ! Si je ne mange pas bientôt du frais, je vais finir par me déssecher ! » joignant le geste à la parole elle fit une grimace sensée imiter une momie ou un mort vivant , ce qui une nouvelle fois fit sourir vlad

« Certe, certe mais il n’empeche que ce n’est pas avec ton aide financière que je pourrai nous acheter du frais ! » dit-il en tirant la langue

« Mesquin, tu es mesquin ! » Elle tourna , se posa sur un arbre et fit mine de bouder"

« Allez, si jamais on pourra peut-etre manger à l’auberge à Maraisse…. »


« Vraiment ? demain ? »

« Non… Quand j’aurai besoin d’y aller ! En attendant poursuivont »


Vlad se remit à ratisser le sol, à la recherche de la précieuse plante, il fallait reconnaitre qu’un peu de compagnie était appréciée, mais Hélène était le genre de fille etouffante qui ne tenait pas en place plus d’une demi-heure à eplucher le sol

Ils s’installèrent sur des tronc d’arbre mort et se mirent à grignoter ce qui leur servait de repas, discutant de tout et de rien

« Mais, Vlad, dis-moi pourquoi tu fais tout ça ? »

Il le va les yeux vers la jeune fille

« De quoi « tout ça » ? »

« Bah , ces recherches, ces livres, tout ça…. »

« Ha !.... »
il chercha un instant, il ne pouvait pas lui dire qu’il était un mage, il lui fallait une excuse devant cette embarassante question

« Je, je suis curieux, je voyage au travers du monde pour le connaitre mieux, .. c’est tout »

Il la fixa, elle n’avait pas l’air convaincue mais ne dit plus rien, le repas se termina dans le silence et ils reprirent leurs recherches tout l’après midi repertoriant ert classant chaque espèce qui interessait Vlad…

« Pfiou, le soleil commence à se coucher, je pense que l’on peut finir pour aujourd’hui , je vais aller allumer le feu »

Ils se dirigèrent vers le camp, Vlad s’occupa de ramsser du bois en route et il alluma le feu, ils mangèrent en vitesse et s’installèrent dans leurs couvertures

« Hélène ? »

« Oui Vlad ? »

« Tu ne devais pas rejoindre ton oncle, cela fait déjà plus d’une semaine que nous sommes ensemble, il ne devrait s’inquieter ? »


« Ha , oui….. ne, ne t’inquiète pas, je lui ai donné rendez-vous après demain pas très loin d’ici….. »

Vlad remarqua le rapide changement de ton de la fille, elle semblait plus anxieuse, mais peu importe, il devait lui demander ce service

« Hum, je voudrais te demander, vois-tu la saison froide arrive plus tôt cette année et l’etude sur le terrain devient quasiment impossible durant cette periode, d’habitude je m’installe dans les auberges , ou je profite des convois de marchand, or tu m’as dis que ton oncle justement était un itinérant, ne pourrait-il donc pas nous accepter dans son convoi pathalos et moi juste pour ces quelques mois ? »

Hélène rougit et se detourna du regard de Vlad, elle semblait génée

« Hein.. heu, n,non je crois bien que ce sera impossible… Je ne pense pas qu’il accepte… je.. je lui demanderai au cas où mais cela m’etonnerait… Oui… je pense Ue ce sera .. Non…. »

Vlad n’en revenait pas, elle qui tentait de se racheter, voila que ce simple service elle le refusait, elle semblait bien assez etrange soudainement.. Il ne releva pas mais il avait l’impression qu’elle essayait de cacher quelque chose… Peut importe, il tirerait bien cela au clair avant qu’elle ne parte….



Kiko
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Masculin Age : 32
Personnage : [FICTION] Allan Rubish
[LES OMBRES DE FLIGARD] Allan Rybnick
[LES SURVIVANTS] Iakov Firs
[LES COURONNES DE DAX] Nydaonnor Kedalek

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21.10.12 22:03
Allan se débattait encore, couché sur le sol, entouré de gens dont il ne pouvait pas voir les visages.

- Encore un. Ils sont vraiment pitoyables.

Brusquement, une explosion assourdissante. Il sursauta de peur, entouré de flammes qui ne l'atteignaient pas et que les nécromants tentaient de repousser magiquement. Au travers de sa surdité passagère, il entendait le crépitement des flammes, les cris et pouvait ressentir la froideur de la mort, la matière des nécromants. Ses liens se rompirent.

Le sol autours de lui se mit ensuite à fondre, il parvint à se dépêtrer. Deux nécromants étaient morts, trois autres se protégeaient d'un grand bouclier qui les englobaient et tiraient des sorts de magie vers la foule et les bâtiments. Il y avait aussi beaucoup de morts autours. Des civils.
Sa bague noire redevint bâton. Il invoqua son sort de contact et frappa.

- ATTENTION ! cria l'un d'eux.

Trop tard. Le choc brisa la mâchoire du mage noir, le sang s'échappa de sa bouche, il ne se relèvera pas. Il en frappa un autre, mais il se protégea avec un bouclier. N'étant plus alimentée, la protection qui les englobait tous se dissipa. Un sort frappa le nécromant dans le dos, perça son bouclier. Il tomba, le torse éclaté.
Le dernier écarta les bras et accepta la mort, qui tomba de nulle part.

La place se vidait de plus en plus et il était clairement distinguable maintenant, ce qui ne lui plaisait pas. Il couru vers un bâtiment proche et arriva devant une porte de la place. Évidemment, elle était fermée. Il la fit exploser d'un sort et tout ce qui avait été poussé derrière.

- N'APPROCHEZ PAS !

Dans la pièce où il entra, un homme de forte corpulence le regardait, un tison à la main, prêt à frapper.

- SORTEZ D'ICI OU JE VOUS...


Allan tendit la main en avant, le tison vola contre un mur. L'homme, qui le tenait fermement fut jeté en arrière. Ne répondant même pas, le mage traversa la pièce, passa plusieurs portes. Dans une chambre, il brisa une fenêtre sous les yeux d'une femme qui tenait ses enfants contre elle. Il ne leur adressa pas un regard. Il tomba dans une petite ruelle où des gens courraient là aussi. Il couru avec eux dans le dédale de ruelles de Péa et s'autorisa une pause. Il s'assit contre un mur et souffla.

Il était perplexe. Leur attentat avait trop bien raté. Ils étaient attendus, ils connaissaient les mots de passe. Des nécromants qui plus est, ils avaient eu le temps d'en rassembler des petites troupes. Et Fligard... Il n'était absolument pas au programme. D'une facilité déconcertante, les explosions avaient été contenues là où elles auraient du ravager le palais et les bâtiments alentours. Pourquoi Fligard était-il là ?

Il se releva, mais une douleur lui fit reposer un genou à terre. Il saignait beaucoup et se rappela sa mésaventure dans la foule. La douleur fut fulgurante, il se retrouva à genou par terre. Il déchira sa tunique pour découvrir une plaie noire, purulente sur l'abdomen.

Foutus nécromants...

Une quinte de toux l'assailli. Il avait été "poignardé" deux fois. Il n'osait pas penser à quoi devait ressembler le coup dans le dos.

La toux se fit plus violente encore. Il pleurait et perdait son souffle, sa poitrine lui faisait mal. Il tomba sur le côté, pour tousser encore. Il parvint à poser une main sur sa plaie, la douleur lui arracha un cri, qui fut aussitôt réprimé par la toux. D'un flash, sa paume lui dégagea une onde à travers tout le corps, qui le secoua. Il ne toussa plus, il reprit une grande bouffée d'air et reprendre sa respiration.

La plaie n'avait pas bougée, mais un sort avait déjà été repoussé. Là était l'un des arts des nécromants, celui de jouer avec la vie. Un sort pouvait s'insinuer dans votre corps et, perfide, s'enrouler autours de vos poumons pour vous empêcher de respirer. Ou plus dramatiquement, vous empoisonner littéralement. Mais ce n'était pas leur intention.

Il se sentait de plus en plus mal. Ce qu'il lui fallait, c'était quelqu'un capable de manipuler la vie. Non pas pour la détruire, mais pour la restaurer. Autrement dit, un guérisseur à part entière. Un vrai guérisseur, pas les pseudo-remèdes que pouvaient concocter les humains.

Karst... Aeigan pourra m'en dénicher un lorsqu'il m'aura retrouvé.

Il se glissa contre le pied du mur. Sa vision se troublait, il avait horriblement chaud.

Aeigan... ou un autre... Ils viendront...

Si ses coéquipiers ne venaient pas, il agoniserait là, dans la rue de Péa. Puis brusquement il se souvint qu'un nécromant l'avait désigné comme "un autre". Ils étaient peut-être tous capturés et justement, c'est lui qu'ils attendaient. Ca le fit rire un peu, la douleur l'acheva, le faisant sombrer, inconscient.



Il se réveilla brusquement en criant, en sueur. Puis la quinte de toux revint en force.

Aussitôt, une dame arriva. Elle était vêtue d'un grande robe blanche qui couvrait tout son corps ormis son visage. Il la repoussa. Autours de lui, des gens le regardaient, d'autres non. Ils étaient allongés sur des lits, beaucoup de lits, alignés les uns à côté des autres en plusieurs rangées. Tout en toussant ses poumons, il repoussa ses draps, essaya de se lever, mais ses jambes nues ne le portèrent pas et il s'affaissa au sol en étouffant. D'autres femmes dans la même tenue vinrent le supporter pour le remettre dans son lit. Il ne portait qu'une tenue de lin, pas de bas.

- Par les saints, maintenez le ! Et faites le boire.
- Oui madame.


Elles essayèrent de le faire boire. Il avait très soif oui. Il avala goulument le liquide qui apaisa sa gorge et s'en renversa sur la tunique. Aussitôt il pu reprendre son souffle et parler.

- Où suis-je ? Pourquoi êtes-vous... Un étourdissement fit tanguer toute l'immense pièce. Un temple. Finalement un autre vacillement le força à s'affaisser complètement dans ses draps.

- Ooh là...

Une femme lui posa une main sur le front. Sa main était glacée, ou peut-être était-ce son front qui était brûlant.
- Vous guérissez vite mais les dieux ne vous ont pas encore donné assez de force pour marcher. Vous irez lorsqu'ils vous le permettrons, reposez-vous maintenant.

Son esprit s'en allait, ses pensées se bousculaient, s'entrechoquaient.

- Je ne crois paas aux difintfés... Droooguéé... bafouilla t-il en s'endormant comme une masse.
Kiko
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21.11.12 17:33
L'obscurité, le vide, le silence... Brusquement, elle revint. Invisible mais perceptible, la crainte, la terreur. Allan bondit de son lit en hurlant. Haletant, en sueur, il regarda nerveusement autour de lui, cherchant les points de repères. Lorsqu'il reconnu le visage de la femme voilée accourant pour lui apporter de l'eau, il se calma. Il était bien là, en vie, sur Gaïa, à Péa dans ce satané endroit.

- Est-ce que vous allez bien ?
- Non. Ca fait deux fois que je me réveille ici.
- Le mal vous a atteint, il est normal que vous fassiez des cauchemars.


Le mal ? pensa Allan.

Les mages ne s'intéressaient pas beaucoup aux religions humaines et pour cause, ils les comprenaient mal. Quand bien même une grande partie de la population connaissait la magie, beaucoup la voyait comme un produit divin.
Les mages avaient beaucoup d'hypothèses sur son origine. Qu'elle soit purement mythologique ou réaliste, le même problème subsistait : il n'y avait aucune trace ni preuve concrète de l'apparition de la magie. La question était d'autant plus compliquée qu'il existait de nombreuses variantes de la magie. Cependant, bien que cette origine soit totalement floue, son utilisation tenait pour eux de pratique, de méthodes et maîtrises extrêmement tactiques et précises, rien de divin à ce niveau là. Là où un mage voyait une incantation avec une trentaine de variations de tons, une multitude d'application des rythmes, pauses, des injections précises de magie, de volonté et une concrétisation en ondes, particules, fragments, flux, éléments, directions, vitesses et fréquences, un humain lui, voyait généralement un pouvoir divin.
Par la pensée, un mage fait du feu. Non, un simple feu requiert une maîtrise des arcanes et cette maîtrise passe par une étude et une pratique intense. Si dieu il y avait, il avait bien eu raison de donner une telle longévité aux mages, car arriveraient-ils seulement à maîtriser les bases et à acquérir une aisance dans la maîtrise que la mort les accueilleraient déjà.

Ensuite, à savoir si c'est la magie qui a apporté la longévité, ou si c'est la longévité qui a apporté la magie, là aussi la question restait toute entière. Qui est venu en premier ? L'oeuf ou la poule ?

Le tirant de ses pensées, la prêtresse lui fit boire une boisson sucrée chaude. Elle n'avait pas le même goût que la précédente.

- C'est une autre drogue ? fit-il.
Elle ricana.
- Non ! C'est juste de l'eau chaude et du miel. Vous aviez besoin de dormir.
- Pour le mal c'est ça ? Vous êtes des prêtresses de Dimetras ? Elle sembla surprise par la question, comme s'il venait de demander si les poules avaient des plumes.
- Oui évidemment, notre déesse nous permet de venir en aide aux gens dans le besoin, comme vous et comme tous ceux qui sont ici.
- Que font-ils tous ici ..? Je suis bien à Péa ?
- Oh... Elle prit un air grave. Vous ne vous souvenez plus ?
- Mal à vrai dire.
Elle se rapprocha de lui, se penchant à son oreille.
- L'attentat...
Il eu un mouvement de recul.
- Des mages ont attaqué le peuple, il y a eu de nombreuses victimes. Heureusement, sans notre seigneur, il y en aurait bien plus. Peut-être n'auriez-vous même pas survécu... Ces envoyés de Demekras ont brisé de nombreuses vies.

Allan encaissa.
- O... Oui en effet.

Cette femme savait-elle que seule l'élite de ce pays devait être touchée ? Les parchemins auraient ravagés les bâtiments, avec peut-être quelques pertes superficielles. Si les choses n'avaient pas dégénéré, il n'y aurait pas eu de combats en pleine foule, juste du bruit et beaucoup de poussière et un coup formidable à l'empire de Fligard.

Elle s'écarta de lui lentement et le regarda dans les yeux.
- Il ne faut pas parler de ces choses, pas ici. Les tensions sont encore trop vives. Ici, seule la paix a droit d'être.
- Des tensions ?

Elle fronça des yeux et se retourna.
- SEULE la paix a droit d'être ici. répéta t-elle plus durement. Je vais vous faire apporter de quoi vous reposer.
Et elle s'en alla dans les allées.

Brusquement, son voisin de lit hurla. Allan sursauta de peur, la prêtresse se précipita aussitôt auprès de lui, récupéra une cruche d'eau et lui en servit un verre. Il était paniqué, en nage.

Le mal...

Voilà ce qui touchait Allan et probablement la plupart des personnes ici en plus des blessures. La trakaniste, le sommeil du mort, la mort douce, le cauchemar du mort, tous ces noms désignaient le même mal qui affectait ceux "contaminés" par la nécromancie. La victime s'endort, rêve de solitude, de noirceur, une de peur de mourir pour de bon la fois suivante. L’œuvre des nécromants.

Si les mages maîtrisaient les arcanes élémentaires, les nécromants avaient su manier des arcanes plus sombres qui débordaient sur d'autres savoirs. La vision la plus courante de la magie nécromant est celle comme étant à la fois l'opposée de la magie élémentaire, mais aussi l'opposée des pratiques de guérison que les écoles de guérisseurs développent. Manipuler les formes sombres de la magie pour arriver à détruire, souiller l'essence même de la vie et ses éléments.

Ainsi, quand bien même il le voudrait, Allan, comme n'importe quel mage serait incapable de se débarrasser de ce syndrome. Seul un élève de l'école de guérison, ou n'importe qui ayant suffisamment de connaissances dans ce domaine en serait capable.

- Tenez bon, Dimetris aura pitié de vous...

Allan soupira.
Le culte de Dimetris et de Dimekras raconte comment deux soeurs apportèrent la vie dans le monde. Mais par une quelconque histoire de corruption des hommes, Dimekras devint maîtresse de la mort, transformée en homme par un quelconque dieu et s'est vu agrémenter de tout un tas de mauvaises connotations et une belle panoplie de maladies atroces...

Allan leva les yeux au plafond. Ils étaient probablement dans un grand temple de Péa. La salle était immense, massive et accueillait un nombre incroyable de blessés. Lui, il était vers le milieu. Un femme cria plus loin sur sa droite, il ne tourna même pas la tête.

Ils avaient dû le trouver inanimé dans la rue et le voyant blessé, l'avaient apporté au temple avec les autres. Il devait partir d'ici. Il se souvint de ses blessures. Il souleva sa couverture blanche. Il était toujours en tunique, mais elle était tâchée de noir au niveau du ventre. Il souleva son col pour regarder ce qu'il se passait dessous et découvrit près du nombril une sorte de pansement suintant un liquide noir qui dégageait une odeur de vieux fromage. Il était partagé entre crier et insulter la prêtresse.

Il se demandait sincèrement si elle savaient vraiment ce qu'elles faisaient. Vu l'odeur et la couleur, c'est plus d'un guérisseur qu'il aurait besoin, que de la pitié d'une déesse...
Kips
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30.12.12 22:56


Lùthien soupira tandis qu'elle patientait installée sur le toit d'un immeuble.
Quelques jour avant, Drizzen avait réparti les duos mercenaires/pirates afin de les envoyer en mission. Lùthien avait eu la malchance de tomber sur cette prétentieuse de Elodora et avait été envoyé en mission à la cité frontière de Aross, qui séparait l'Anderith et Carédas. Serwen et Finwe n'étaient malheureusement pas du voyage.
Le trajet avait été insupportable. La féline, qui apparemment devait avoir des gènes ktinos, ne cessait de rabaisser son associée qui avait fini allègrement par l'ignorer.

Ce début de mission était très mal parti. Arrivées à Aross, elles étaient allées s'installer directement à une auberge. Bien que la mission ne devait pas durer très longtemps, il était préférable d'avoir un point de ralliement. Ceci fait, elles étaient parti chercher des informations sur leur cible dans la même ambiance glaciale qu'au trajet.
Elodora avait retrouvé une source fiable puis, infos acquises, elles étaient parti en repérage. La féline pris rapidement les chose sen mains, oubliant qu'à la base, son rôle était d'observer Lùthien agir. Les conflits et les prises de têtes ne se firent pas attendre puis elles se séparèrent.

Lùthien attendait donc sur son toit, que sa proie sorte enfin du bâtiment ou il était.
C'était un vieux conseiller du gouverneur de Aross placé ici par Fligard. Ce conseiller était apparemment à l'origine de plusieurs crimes et était très peu apprécié des habitants ce qui lui avait valu d'être affiché sur la liste des cibles de Drizzen.
Il sortit en fin d'après midi, le soleil était à l'horizon, et se dirigea dans les grandes rues pleines de monde de Aross accompagné de deux gardes du corps. Dans la foule non loin de lui, le suivait Elodora camouflée sous une cape que Lùthien reconnu bien.
Les hommes passèrent dans des ruelles moins occupées de la ville se dirigeant vers le quartier des villas. Elodora toujours discrètement à leurs trousses et Lùthien les suivant sur les toits. Ils arrivèrent rapidement à la demeure du conseiller et entrèrent. Elodora était toujours cachée derrière un mur elle s'éclipsa rapidement. Lùthien se faufila sur le toit de la villa et examina sa structure afin d'y établir une stratégie. La maison était immense et entourait une petite court ou coulait une fontaine et trônaient quelques arbres. De l'extérieur, Lùthien pouvait estimer une quantité impressionnante de pièce et sa proie pouvait se trouver n'importe ou... Bien entendu, l'idéal serait qu'il sorte à découvert dans la court. Mais tout en sachant qu'il y aurait très probablement des témoins. Elle devait être le plus discrète possible.

Lùthien guetta donc sa cible dans l'espoir qu'elle sorte un instant sur un balcon ou dans la cours. Il mit le temps avant de sortir, une pipe dans la bouche et un verre de vin à la main, il s'assit sur un banc à coté de la fontaine.
Lùthien ne laissa pas passer sa chance elle. Elle prit pourtant le temps de bien observer les lieux. Un garde du corps se tenait à coté de la porte, décontracté. L'elfe, discrète, lui envoya quelque gravillons pour le distraire et tandis qu'il tournait la tête, exposant son cou à toute attaque, elle lui envoya 3 petits couteaux dont un toucha sa cible tandis que les autres tintèrent sur le mur. Le garde s'effondra dans un grand fracas et le conseiller se leva brusquement, le regard plein d'incompréhension. Lùthien eut à peine le temps de sauter sur un arbre et sur le sol que l'homme la fixait horrifié. La pirate, fidèle à sa fonction, ne se posa pas de question et ne perdit pas de temps. Elle sortit en vitesse sa petite dague et égorgea sa cible qui s'écroula à son tour dans un gargouillis.

Des cris horrifiés s'exclamèrent derrière elle. La femme et le fils de l'homme l'observaient, le petit les larmes aux yeux.

- Papa ! hurla-t-il.

Sa douleur fut de courte durée Elodora apparut derrière eux et les tua rapidement et cruellement.

- Hey ! Les tuer ne faisait pas parti du contrat ! s'exclama Lùthien.

- T'es stupide ou quoi ? Ce sont des témoins ! Si tu n'avais pas fait un boulot de merde je n'aurais pas été obligée de les tuer ! cracha-t-elle amère.

- Je m'étais assurée qu'ils n' étaient pas là !

- Je t'avais dit de rester à l'auberge !

- Cette mission était la mienne ! Tu ne devais qu'observer et me laisser faire !

- Et laisser faire une incompétente ?

Des bruits métalliques de pas interrompirent leur dispute.

- Des gardes ? murmura Lùthien.

Elle se retourna. La féline s'était déjà éclipsée.
De colère et de mépris, Lùthien cracha par terre et s'éclipsa discrètement.


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06.01.13 13:45
Au milieux du désert kasdarazien, une caravane parmi d’autre avançait vers le sud, tractée par des chameaux, seuls animaux capables de travailler dans ce milieux aride et hostile, elle était remplie de pacotilles en tout genre, au milieu Vlad, l’air déterminé fixait l’horizon, cela faisait trois jours que ce marchant, contre quelques pièces,l’avait accepté sur sa caravane qui partait à l’extrême sud du Kasdaraz, 3 jours que cette fille, Hélène était partie, non sans avoir éveillé en lui une colère intarissable

Il aurait déjà dû se méfier de son caractère étrange et de ses changements d’humeur mais il n’en avait rien fait, au moment de partir avec son « oncle » Vlad avait insisté pour le voir en personne et lui demander si il pouvait voyager avec eux pour l’hiver, chose qu’elle avait déjà refusé sans même y réfléchir, là encore sa façon de vouloir à tout prix l’empêcher de la suivre vers son point de rendez-vous piqua la curiosité du mage. Finalement après plusieurs heures d’acharnement de sa part, vint l’heure du rendez-vous et sans lui demander son avis, il la suivit vers le lieu où était censé se trouver la caravane de son oncle ; mais ce n’était pas ça qui attendait Hélène mais un homme, dans une tenue que Vlad ne connaissait que trop bien, une robe, une robe de mage pour être précis, devant son incompréhension Hélène fut obligée de tout lui avouer :

Elle n’était pas fille de marchand, elle n’avait jamais mis les pieds à Péa et ce n’était pas son oncle qui l’attendait…
La réalité, c’était une jeune mage qui avait été affilié au service de renseignement du nouveau conseil et elle avait été chargée par Gabriel Ternek en personne de surveiller son fils, dont il avait retrouvé la trace il y a quelques mois, leur rencontre à l’auberge avait modifié ses plans et l’avait mise dans une situation délicate, ses confrère su service avait envoyé un mage la chercher pour ne pas mettre à mal sa mission et son coté incognito, malheureusement ils avaient échoué

A ce moment-là, le sang de Vlad n’avait fait qu’un tour, il avait été trahi, son père l’avait fait surveiller contre son gré et cette jeune fille avait abusé de sa confiance… Sans même répondre quoi que ce soit, il était partie , se jurant de ne jamais la revoir, et avait pris la première caravane qu’il avait trouvé pour le port de Saldameles, de là il partirait pour l’archipel cristallin régler une dernière fois ses comptes avec son père, lui faisant comprendre qu’il ne veut plus rien avoir à faire avec lui, et qu’il n’avait en aucun cas le droit de l’espionner ainsi

« Nous arriverons au port d’ici trois à quatre jours mon gars »

« Bien, merci beaucoup de votre aide »

Vlad était tombé sur un marchand plutôt bon vivre, il partageait volontiers sont repas avec lui et se souciait constamment du confort du mage sans pour autant être trop insistant

« Pathalos, rentrons dans la caravane, le soleil tombe et la fraicheur va tomber très vite »

Le voyage se poursuivit sans encombre , les quelques jours qui le séparaient de son arrivée au port passèrent tranquillement jusqu’à ce que Saladameles soit en vue…

Vlad plongé dans ses carnets à répertorier toute ses notes leva la tête lorsqu’il sentit la caravane s’arrêter pour voir à son grand étonnement une longue file de véhicules marchands arrêtés devant l’entrée de la ville portuaire

Il descendit de son repère et trouva le marchand

« Pourquoi sommes-nous arrêtés ? Il y a un problème ? »


« Hé bien apparemment j’ai entendu parler de cela hier par des marchand qui faisaient le chemin inverse, ce sont les soldats de Fligard qui bloquent l’entrée et contrôlent tous les marchand, ils en auraient après les mages, je ne sais pas ce que ces zozos ont fait mais en tout cas ils ont vraiment le chic pour emmerder le monde »


Vlad ne relèva les paroles du marchand, il avait bien fait de ne pas dévoiler son identité, mais ce qui l’inquiétait le plus c’est qu’il risquait d’être découvert par les sbires de Fligard et ça n’était ni le lieu , ni le moment de se faire prendre

« Bon… et bien espérons qu’ils ne nous retardent pas trop »


En remontant sur la caravane, un autre problème vint à l’esprit de Vlad, entrer dans la ville serait une chose , justifier un voyage vers l’archipel cristallin sans dévoiler sa condition de mage en serait une autre

« Dans quel pétrin je me suis mis, vraiment et surtout pourquoi les mages, pourquoi maintenant ? »

La caravane se remis à avancer, lentement pour s’arrêter quelques mètres plus tard, sans doute le temps d’un autre contrôle, il y avait encore 3 ou 4 véhicules devant eux, Vlad profita de cette attente pour masquer tout ce qui pourrait trahir son identité, il réduisit toutes ses affaires : bâton , livres , carnet… De manière à ce que tout tienne dans son sac qu’il glissa dans la marchandise de son hôte.
Le temps de ranger et ce fut leur tour de passer au contrôle

Un soldat s’approcha

« Halte marchand, qu’avez-vous dans votre caravane »

« Des ustensiles en tout genre récupérés çà et là que je compte vendre sur le port, rien de plus… »

«Personne n’est avec vous ? »

« Un jeune voyageur qui part en voyage, il va vers … Essyssan je crois »

Le garde s’arrêta un instant pour réfléchir


« Bon , ça m’a l’air correcte, mais on va quand jetter un coup d’œil , histoire de voir si tout est en ordre, et amène-moi ton voyageur avec ses affaires »

« Oui… Oui très bien »

« Vlad… Les soldats veulent te parler »


Vlad descendit et remarqua le sursaut du garde à l’écoute de son prénom, non pas qu’il soit très connu mais un avis de recherche sur son père et sur lui avaient circulé peu de temps après l’explosion de la tour

Il salua le garde qui ne tarda à le questionner pendant que ses collègues fouillait les affaires du marchand

« Vous vous appelez Vlad ? C’est bien cela »

« Oui parfaitement »


« Vlad comment ? »


Flûte il ne pouvait pas répondre « Ternek » ou il serait fichu, mais il devait faire vite pour en pas alarmer le garde, un nom de famille ça vient naturellement

« Vlad… Vlad Kenter ! »


Il avait hésité mais il espérait que cette feinte passerait inaperçu

« Vlad Kenter hein ? Et qu’allez-vous faire à Essyssan ? »

«Heu.. . je suis un humble voyageur qui rentre chez lui , je vais chez mes parents »


Ce n’était pas faux en soit…

« Et ce sac ? »

« Des vetements, rien de plus et de la nourriture avec mes notes »


« Seulement ? »

« Oui… Oui »

« Pitié ne me demande de l’ouvrir, pitié , pitié, pitié »


« Ok…Très bien, je n’ai pas le temps d’en faire plus avec toutes ces carava,es qui attendent, je vous fais confiance… Bon séjour »


Vlad souffla, il était passé et la caravane se remit en route, ils franchirent la porte de la ville, il ne lui restait plus qu’à trouver un bateau qui irait jusqu’à l’archipel cristallin….


Dernière édition par totozen le 03.03.13 20:32, édité 1 fois
Kiko
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Personnage : [FICTION] Allan Rubish
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[LES SURVIVANTS] Iakov Firs
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Partie 3 : Renouveau [EN COURS] Empty Re: Partie 3 : Renouveau [EN COURS]

09.01.13 23:38
Les jours passaient et se ressemblaient. Toujours le même cauchemar de mort, le même réveil en sursaut, le même breuvage de la même prêtresse, le même ennui toute la journée avec les mêmes cris des autres, les mêmes morts, le même onguent gris puant appliqué sur sa plaie corrompue et enfin la même potion soporifique, pour repartir dans le cycle... Allan commençait à devenir fou.

Lorsqu'il se réveilla ce jour là, quelque chose était différent. Il ouvrit les paupières doucement. Il s'étira un peu et bailla. Il avait... bien dormi. Il se frotta les yeux pour éclaircir sa vision et regarda son voisin de lit à droite. Il n'était plus là, les draps étaient soigneusement pliés. À sa gauche, le malade était encore là, en train de manger avec appétit ce qui semblait être des morceaux de viande dans une grande écuelle de bois. Aussitôt son ventre se mit à gargouiller. Tout ce qu'il avait mangé ces derniers jours, c'était des potions, du pain et de la soupe...

Il sentait en lui quelque chose de différent. Il souleva son draps, sa tunique et vit à la place de la plaie qu'une fine cicatrice, à peine visible. Son dos ne lui faisait plus mal non plus. Mais cette guérison n'était pas naturelle, il le savait, il le sentait. Dans son corps circulait encore, presque imperceptible, la magie de guérison. Un guérisseur était venu le soigner ou plutôt les soigner. Il se sentait nettement mieux, s'il avait pu il l'aurait remercié. Il savait que les onguents des prêtresses n'aurait pas suffit à le guérir, elles avaient donc du faire appel à un guérisseur.

Il cria brusquement.

LE GUÉRISSEUR ! Il a du sentir que je ne suis pas humain !

Tournant la tête dans tous les sens, il vit que le malade à côté de lui avait renversé sa gamelle tandis qu'une prêtresse arrivait rapidement, affolée.
- Mon dieu, mon dieu, mon dieu, mon dieu ! Par Dimetra, vous n'êtes pas guéri ! Qu'Elle vous protège !!
- Je me sens très bien ! Le guérisseur qui est passé, où est-il ?!
Elle sursauta de surprise.
- Le... le guérisseur ? Dimetra vous a guéri, elle a jugé digne que...
- Ne dites pas n'importe quoi, je sais reconnaître...
- Comment ?! N'importe quoi ?! cria-t-elle, commençant à s'emporter.
Allan sentit la situation s'envenimer. Dans le temple, tout le monde ne regardaient qu'eux.
- Ce n'est pas ce que je voulais dire !
- Dimetra est notre déesse à tous ici, vous l'insultez, vous blasphémez !

Elle tira violemment ses draps, qui s'envolèrent dans l'allée.
- Sortez d'ici !
- Mais...
- PARTEZ ! Partez ou j'appelle la garde !!

N'en demandant pas plus, Allan bondit de son lit. En posant ses pieds nus sur le sol glacé, un frisson le parcouru. Puis il s'élança entre les rangs de lits, frais comme un gardon. Avec un peu de chances, le guérisseur était passé dans son sommeil, c'est à dire il n'y a pas trop longtemps. Il devait s'assurer qu'il ne travaillait pas pour le temple ou pour Fligard. Depuis la trêve, Fligard arrêtait tous guérisseurs de l'Académie de magie sur son territoire. La guérison "Académique" était devenue illégale, trahison, collaboration. Le mage s'inquiétait que le guérisseur n'était pas du bon camp.

Allan l'avait entendu maintes fois ces derniers jours, les mages n'avaient plus la côte non plus auprès de la population. Et de produit divin, la magie était devenue, au moins à Péa, produit du démon. Voilà qui n'augurait rien de bon pour sa race. Un couple caché à Péa aurait été dénoncé par la famille qui les protégeait, qui au vu des rumeurs aurait changé d'avis sur leur conditions. Ils ont été brûlés vifs avec deux autres sur la grande place...
Si le guérisseur le dénonçait, moyennant récompense, il ne donnait pas très cher de sa peau. Quand bien même des épées ou des flèches ne le menaçaient guère, les nécromants étaient là. Une chance d'ailleurs qu'ils ne soient pas venus fouiller ici plus tôt. Les prêtresses leur avaient peut-être interdit l'accès aux lieux.

Il s'engagea dans une grande nef, pleine de vitraux que le soleil illuminait. Partout se mêlait à la pierre blanche des boiseries finement ciselées. Le contact d'un tapis épais le rassura.

Et brusquement, l'évidence. Ses habits, son bâton... Il lâcha un juron. Il allait faire demi-tour lorsqu'un prêtre sorti d'une porte annexe. Ils se dévisagèrent, le mage l'attrapa par le col.

- Mes affaires ! Où sont mes affaires ?!

Son visage colérique frôlait celui apeuré du croyant.

- Je.. suivez moi !

Il reparti par où il était entré. Une succession de couloirs voutés et coloré par les vitraux l'amena jusque devant une porte cloutée épaisse. Le prêtre sortit un anneau auquel étaient attaché un grand nombre de grosses clefs. Il les fit tinter en essayant l'une d'elles, mais la porte ne s'ouvrit pas. Il en essaya une autre.

- Qu'est-ce que vous foutez ?!
- Je... je..

Il tremblait comme une feuille.

- Bon sang dépêchez vous !s'impatienta Allan. Il voulait partir d'ici et vite. Reprendre ses affaires, retrouver le guérisseur et quitter cette ville au plus vite. Quitter la ville immédiatement semblait même plus prudent.

Finalement le loquet claqua et l'homme ouvrit la porte et s'engouffra dans la pièce noire. Une torche murale s'alluma quelques instants après, puis d'autres. La pièce était vaste, pleine d'étagères couvertes d'armures, vêtements, armes... Allan espérait que son bâton était resté sous la forme d'une bague.

- Depuis combien de temps suis-je ici ? demanda t-il au prêtre qui semblait avancer au hasard dans les allées.
- Je... je ne sais pas, je ne m'occupe pas souvent des malades... répondit-il sans quitter ses fouilles.
- Quand a eu lieu l'attentat ?
- Il y a sept jours.

Sept jours... Le sort n'a pas pu tenir. Trouvant le temps long, il se concentra pour tenter de repérer son arme. Il sentit l'écho au fond de la pièce, il s'avança. Lorsqu'il y parvint, il vit... un grand bâton, en travers de l'étagère.

Le prêtre arriva à son niveau à ce moment là, il le regarda, tétanisé. Il eut un bref mouvement de recul.

Allan couru vers lui, mais le prêtre empoigna un fourreau et le frappa au visage, le faisant s'étaler au sol. Il se releva en se massant la mâchoire, le prêtre était toujours là, tremblant. Il lâcha son "arme" au sol, qui rebondit sur les dalles. D'un bond, le mage se jeta dans les jambes du prêtre pour le faire tomber. En basculant en arrière, il heurta une étagère centrale qui, déséquilibrée, bascula en arrière avec fracas. Allan assena un coup de poing au visage du prêtre, qui riposta d'un coup de genou dans le creux du ventre. Encaissant le coup, il l'attrapa à la gorge et commença à serrer, s'appuyant avec ses genoux sur ses bras pour l'immobiliser.

Brusquement il sursauta. Il flux de magie se concentrait sur l'arcane sanglante du prêtre.

- Le guérisseur... grogna t-il entre ses dents. Pour qui travaille-tu ?! cria t-il en le secouant. Pour qui ?!
- Aca..ie.. parvint-il à prononcer malgré les mains qui le tenaillaient fermement à la gorge.

Allan lâcha sa prise. Un guérisseur de l'Académie, c'était un guérisseur de l'Académie... La pression retombait. Il s’épongea le front en sueur d'un revers de manche de sa tunique et se releva, un peu essoufflé. Il regarda le prêtre humain en train de prendre des grosses respirations et tousser. Il enfila ses vêtements par dessus sa tunique, remit sa grande veste bleu aux bords de cuir sur les épaules, ses gants de cuir et attrapa son bâton, qu'il transforma en bague. Ses vêtements semblaient avoir été recousus.

- Quitte cet endroit. adressa t-il froidement au prêtre. Ce n'est pas la peine de jouer les héros dans un camp qui n'est pas le tiens. Quoi que tu ais fait pour eux, ils te tueront, sans la moindre gratitude.

Et il le laissa planté là. Avant de sortir il attrapa une lame courte dans son fourreau. Il passa le ceinturon autours de sa taille et le boucla. S'il lui fallait garder son bâton caché, il ne devait pas pour autant rester sans armes. Il sortit de la pièce et entendit les couloirs s'agiter. Il devait se dépêcher de sortir.
De longs chants résonnaient dans le temple de Dimétra, puissants, à la gloire de la déesse. Ils donnèrent la chair de poule au mage, qui s'élança dans les couloirs.
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12.06.13 18:49
L'agitation se faisait sentir dans le temple, des soldats courraient dans les couloirs. Allan se plaqua au dernier moment contre un mur, laissant passer l'une des troupes. En tunique de soin, l'épée courte à la main et sa tenue de mage sous le bras et avec juste un ceinturon, il jeta un oeil à gauche et à droite et se hasarda par là. Après plusieurs embranchements, il se savait plus où aller. Sans fenêtres tous ces murs de pierre se ressemblaient.

Bon sang, comment est-ce qu'on sort d'ici ?!

Des cris et le choc de l'acier au loin dans les couloirs lui fit penser que le guérisseur avait dû être débusqué. Il espérait qu'il s'en sortirait, bien que sa mort lui offrait une excellente diversion.

Dans ce cas, il s'autorisa l'utilisation de la magie. De bague, son bâton s'étira dans sa main, il en ressentie la puissance canalisée. Il en plaça la pointe contre une paroi. Après une brève concentration et quelques vibrations, il replaça son arme à son index.  D'un coup d'épaule, il enfonça le mur dessoudé par le sort avec fracas, mais un cri le fit sursauter, un garde avait été emporté dans la chute de la paroi. Dégainant sa lame, il l'enfonça dans la gorge du malheureux qui n'émit que quelques gargouillis tandis que son  sang se mêlait à la poussière.

Il se trouvait dans une petite salle d'entrepôt où étaient entreposé caisses, tonneaux et sacs. Il la traversa et se plaqua contre la porte de bois qui laissait passer le jour et un brouhaha de foule. Regardant par l'un des interstices, il vit une rue où foisonnait passants crasseux et étals de fortune. Le mage en déduisit se trouver dans un des quartiers pauvres de la capitale, mais il ne savait lequel.

Il devait trouver des vêtements adéquats. Il se retourna mais écarta vite l'idée de prendre la tenue du garde, ensanglantée. Et elle pourrait lui causer des ennuis pour sortir, un garde ne déserte pas son poste pour se promener dans les contrées d'Almaderith. Impossible de porter ses vêtements de mage. À son idée, le plus simple serait de rejoindre une caravane.

Il s'approcha du garde et le fouilla pour trouver une petite bourse. D'un bref coup d'oeil, elle ne contenait que quelques pauvres pièces de cuivre, une d'argent. Il n'ira pas bien loin avec ça, mais c'était déjà ça de pris. Il dégaina l'épée du garde et s'approcha d'une caisse pour y passer la lame entre deux planches. Après un coup sec, le caisson éventré laissa échapper des fils de laine. Le suivant du grain, le troisième du cuir. Le quatrième enfin, contenait des tuniques ressemblant à celle qu'il portait maintenant, mais aussi des pantalons, des chausses et même des manteaux.

Il s'habilla, prit soin de placer sa lame sous son manteaux. L'un d'eux plié faisait un sac pour porter sa tenue de mage. Il ne devait pas la laisser ici, il l'abandonnera dans les boues de la ville ou la jettera dans un quelconque feu de foyer, l'emporter avec lui était bien trop dangereux.

Entendant le cliquetis des armures, il vérifia une dernière fois qu'il n'était pas repérable et ouvrit la porte, avant de s'enfoncer dans la rue. Passant près d'une petite ruelle boueuse, il jeta son paquet dans les excréments puants. Il se pencha pour plonger les mains dans la mélasse et s'en tâcher les vêtements, le visage, les cheveux. Voilà, il ne lui restait plus qu'à courber le dos, tirer une grimace et quitter Péa au plus vite en gardant sa lame et sa bourse près de lui. Allan aurait besoin de l'un des deux pour sortir, et il espérait que ce soit l'acier qui reste au fourreau.
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25.06.13 20:16
Saldameles, une ville portuaire du Kasdaraz, située  à l’est de Tashbaad, lorsque Vlad franchit les portes de la ville, il s’aperçu que  comme pour la plupart de cette region, elle grouillait de vie, des centaines de personnes circulaient dans les rues, l’artère où il marchait était remplie d’etables en tout genre, cela lui rappelait sa première venue à Tashbaad, deux ans plus tôt, juste avant de revenir sur l’ile afin de la protéger des shans…
 
Il était bien innocent à l’époque, ne connaissant rien au continent, il ne voulait que retrouver son père, son père qu’il veut rejoindre aujourd’hui mais pas pour les mêmes raisons….
Vlad avait toujours eu du mal avec les grandes agglomérations de population, et ce depuis toujours, il essayait de les éviter un maximum mais là il n’avait pas le choix, il s’empressa donc d’aller vers le port afin de trouver un bateau au plus vite
 
La ville s’était d’ailleurs développée par rapport  à son positionnement face  à l’océan, en effet au lieu de s’étaler dans les terres, celle-ci s’était étendue sur toute la côte, lui permettant d’offrir un espace portuaire énorme aux bateau amarré ici, ce qui ne manqua pas d’épater Vlad qui eut le souffle coupé en voyant le nombre  d’embarcation alignées tout le long de l’avenue qui longeait l’océan et qui précédait l’espace dédiée au port..
 
« Bien en avant, il doit bien y avoir un bateau prêt  à nous emmener  sur l’archipel… »
Vlad se dirigeât vers le port et s’approcha d’un premier bateau en train d’être chargé, il repéra l’homme qui supervisait le chargement et l’interpella
 
« Excusez moi ? »
 
L’homme, plutôt grand se tourna, il avait un regard vif
 
« C’est pour quoi ? »

« J’aimerais  connaitre la destination de ce bateau ? »

« Nous allons vers Port Occent pourquoi ? »

« Très bien c’est ma direction, faites-vous des escales ? »

« Non, mais tout dépend où vous voulez aller… »

« L’archipel Cristallin »
 
Le regard de l’homme se fixa sur Vlad, il ne répondit pas  et le dévisageat pendant un long  moment
 
« Que voulez-vous faire là-bas ? »
 
Il faudrait la jouer fine, Vlad s’était préparé à cette éventualité, le contrôle des garde à l’entrée de la ville lui avait déjà causé suffisamment de frayeur pour la journée
 
« Je me nomme Vlad Kenter, je parcoure le monde  afin d’étudier la flore des régions, c’est un… recensement des espèces pour l’académie de botanique où j’étudie…A  Péa… »

«Eh bien non, nous ne pouvons pas faire escale sur l’archipel, désolé, au revoir, maintenant laissez-moi »
 
C’est sur ces paroles que l’homme tourna les talons et repris son boulot, laissant Vlad en plan
« C’est bien ma veine, je me demande pourquoi les mages sont ainsi traité depuis quelques jours » pensa-t-il
 
Vlad se dirigeât vers un autre bateau, et un autre, ce manège dura toute l’après-midi, le jeune mage essuyant des refus  à chaque fois, dès qu’il prononçait le nom de l’archipel, les hommes auxquels il s’adressait devenaient froid et se fermaient  à toutes négociations
 
Alors que l’air devenait frais et que le soleil était bas  à l’horizon, Vlad était toujours bloqué sur ce port, il errait  sans but le long des bateaux amarrés, sans issues pour atteindre l’archipel

« C’est terrible, je ne sais vraiment pas comment nous allons faire Pathalos…Pathalos ? »
 
Lorsque le jeune mage se retourna vers son chien, celui-ci était à  quelques mètres derrière lui, la langue pendante et trainant la patte, complètement essoufflé
 
Vlad se jeta vers lui, c’était la première fois que son chien semblait si fatigué, il était généralement endurant et  il était d’habitude que ce soit Vlad le premier à trainer ainsi
 
« Et bien alors, qu’as-tu mon chien ? » Il toucha le haut de sa tête, elle était brulante
 
« C’est la chaleur qui te met dans ces états ? »
 
Son chien le fixait avec le même regard habituel, il était seulement très essoufflé…
 
Vlad tourna la tête vers la ville et repéra une auberge  à quelque mètres, il s’y dirigeât sans quitter un instant son chien des yeux
 
Il s’installa  à l’intérieur et commanda à l’aubergiste une gamelle d’eau très fraiche pour son chien et  un jus de fruit pour lui, il reconnaissait que la chaleur du désert l’avait asséché lui aussi sans qu’il ne s’en rende compte
 
L’aubergiste s’executa et revint peu de temps après avec la commande, Pathalos se jetant vers sa gamelle
 
Vlad  se sentit rassuré, la fatigue de son chien n’était sans doute due qu’a une déshydratation due  à la chaleur
 
« Dites donc votre chien ça semble être une sacrée bête,  c’est quoi comme race, je n’en n’ai jamais vue des comme ça »
 
Vlad se tourna vers l’aubergiste, la question l’avait surpris, il n’en avait bien aucune idée
 
« Bien, je … je n’en sait trop rien, voilà un moment que … je l’ai recueilli… c’est une bonne question que je ne me suis jamais posé »
 
Il avait bien sur évité de raconter que pathalos le suivait depuis sa naissance, ce qui n’aurait pas eu de sens aux yeux d’un humain
 
« C’est vraiment etonnant, j’ai beaucoup voyagé dans ma jeunesse et je n’ai jamais vu ce genre de chien, vous l’avez recueilli vous avez dit ? »

« Ou.. Oui, il y a de a quelques années, il errait à Péa devant chez moi, il n’était qu’un  chiot… je l’ai recueilli et depuis il me suit dans mes voyages… »

« Interressant , il n’y a rien de plus fidèle que ces bêtes là, j’en ai eu aussi des chiens, mais j’en veux plus, quand ils partent, crois-moi, ça fait aussi mal que si c’était la mort d’un proche, ce sont des betes  à chagrin, c’est pour ça que moi j’en… »
 
L’aubergiste fut interrompu par un bruit de gamelle qui se retourne et d’eau qui se renverse ,Vlad se tourna immédiatement vers Pathalos qui s’était ecroulé au sol, les yeux mi-clos en tremblant, de la bave moussait de sa gueule
 
Vlad hurla
« Qu’est-ce que… PATHALOS ! »
 
Il s’ecroula devant son chien, son corps était brulant, Vlad avait les larmes aux yeux, ne savant que faire… Impuissant, il se tourna vers l’aubergiste tout aussi surpris que lui et epouvanté par le spectacle

« Vite, apportez moi des torchons , et laissez moi une chambre pour la nuit, je vous prie… »
 
Vlad s’imaginait déjà le pire, se demandant ce que tout cela signifiait… Que ferait-il sans Pathalos… ?
 
« Non » pensa-t-il  « Il faut que j’agisse, ce n’est pas le moment de penser au pire… »
Kiko
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Personnage : [FICTION] Allan Rubish
[LES OMBRES DE FLIGARD] Allan Rybnick
[LES SURVIVANTS] Iakov Firs
[LES COURONNES DE DAX] Nydaonnor Kedalek

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23.08.13 0:03
- Merci, je n'aurai jamais pu avancer si vite à pied. J'espère que les affaires seront bonnes pour vous ici. prononça Allan dans une brève accolade avec le marchand qui l'avait transporté depuis Péa.
- Bonnes ? Si déjà elles pouvaient être correctes... M'enfin bon voyage à vous, vous finirez par la trouver, votre femme. J'en suis convaincu.
- Merci mon ami.


Sur ce, il s'éloigna dans les faubourgs miteux de la cité fortifiée de Longval. Les habitations, agglutinées autour du fort perché sur une colline recouverte de vignobles il y a moins d'un siècle, débordaient des remparts pour s'écouler le long de la principale route reliant Péa au sud-ouest d'Almaderith. Ces quartiers pauvres étaient en proie à toutes sortes de misères, misères aggravées par les restrictions qu'imposait un état de guerre. Malgré ces conditions difficiles, des enfants riaient dans les rues tandis que les chausses d'Allan se couvraient d'une mélasse innommable, bien que la météo ait été claire depuis son départ de la capitale, deux semaines auparavant.

S'extasier dans leur propre merde... Jamais Cair Taolath n'avait connu de telles conditions, pas même lors des pires affrontements contre les nécromants... Les mages et les hommes ne sont décidément pas pareil.

Les stands présentaient des fruits et légumes rabougris mais surtout des laitages et viandes sèches. Allan opta pour ces provisions là, qui se conservaient plus longtemps. Il devait également trouver quelques couvertures supplémentaires pour se chauffer, par cet hiver précoce les nuits étaient fraîches et la caravane de Rulm ne lui offrait désormais plus d'abri. Le pauvre bougre allait probablement vendre ses courges une misère avant de repartir pour le prochain village malfamé. Il l'avait néanmoins sorti aisément des griffes de Péa par son jeu d'acteur.

Il ne voulait pas rester à Longval mais l'heure l'y obligeait. Il ne voulait pas s'engager sur les routes si tard dans l'après-midi. Il longea encore les maisons de torchis pour trouver une écurie à la sortie de la ville. Il y avait pas mal de monde, mais très peu d'ombres. Elles ne semblaient d'ailleurs pas se préoccuper de la sécurité...

Il se faufila dans la paille et les crottins de l'écurie. La forte odeur et les bottes du mage laissaient présager un certain laisser-aller quant à l'entretien. Il alla directement au fond, près d'un imposant cheval de trait brun, qui se moquait éperdument de sa présence, occupé à brouter du foin. Le mage s'installa dans un angle et décida de casser la croûte à son tour. Il sorti d'un sac de toile un morceaux de pain rassis et des bouts de viande séchée. Après quoi il s'endormit pour partir tôt le lendemain.

Il faisait nuit. Alors qu'il tournait et retournait sur lui-même, Allan commençait à ressentir le besoin de tuer tous les chevaux pour pouvoir enfin dormir au calme.
- .. avec les chevaux ? fit une voix ténue.
- Est-ce que les étalons te font de l'effet ma jolie ? Attends voir un peu... souffla une voix rauque.

Allan n'en croyait pas ses oreilles.

- Allez viens, personne ne pourra nous entendre...
- Hihihi.. AAAAAAAH
cria brusquement la jeune fille, déjà bien dénudée.

- Désolé mais c'est pas pour ce soir, dit sèchement Allan qui venait de se lever et de se planter au milieu de l'écurie une flamme à la main. Foutez le camp.
La fille se rhabilla à la va-vite et s'écarta à l'entrée de l'écurie. L'homme remonta son pantalon.
- Ah ouais ? Et on peut savoir ce que tu fous ici ? Je devrais peut-être demander aux gardes ce qu'ils en pensent d'un mec qui se planque avec les chevaux ? À moins que t'essayais de nouvelles sensations ..? Hmm ?

Le mage bondit en avant et heurta de plein fouet le don juan qui faisait sa taille, bien qu'avec plus d'embonpoint. Il pointa sa lame courte vers sa gorge. Il voyait à peine son visage, la lumière chétive du clair de lune ne suffisait pas à le distinguer clairement.

- Pardon ? J'ai cru mal entendre.

L'homme semblait terrorisé et gémissait. La fille parti en courant. Comprenant qu'elle parait alerter la garde, Allan le lâcha et se précipita pour attraper ses affaires et sauter un un cheval déjà sellé. Avec un peu de magie, le nœud de la corde qui le maintenait brûla net. D'un coup de rennes, le cheval s'ébroua et sorti de l'écurie en trombes, non sans heurter l'amant au passage. Et le voilà reparti vers l'extrême ouest d'Almaderith, là où il pourrait trouver un navire pour rentrer chez lui et avertir les mages des tragiques évènements qui s'étaient déroulés à Péa.

La pleine lune éclairait ses pas. Le ciel était parfaitement dégagé et il pouvait admirer les constellations. Il était à peine reposé mais de toute façon il avait prévu de partir tôt et c'était chose faite.

Il resserra une couverture autour de lui tandis que de la vapeur s'échappait frénétiquement de sa bouche et de celle de son cheval au galop.
totozen
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Date d'inscription : 28/02/2011

Partie 3 : Renouveau [EN COURS] Empty Re: Partie 3 : Renouveau [EN COURS]

28.08.13 20:46
La nuit avait été longue pour Vlad qui n’avait pas fermé l’œil, il avait en effet mis tout en œuvre pour trouver et guérir ce qui touchait en ce moment même Pathalos, et ce, en vain, la fièvre n’avait cessé de grimper  et les draps dans lesquels Vlad avait enroulé Pathalos étaient  maintenant trempés tellement le chien transpirait
Il était là sur le lit d’une chambre de l’auberge, les yeux clos, il s’agitait dans son sommeil et son maitre était là impuissant, feuilletant tous les ouvrages qu’il avait sur lui, cherchant un indice, une piste qui lui permettrait de guérir son chien

« Si seulement j’avais un élève de l’école de guérison sous la main…. »


Vlad , malgré sa maitrise des runes, n’avait, comme la plupart des mages de l’ile, qu’une formation limitée dans le domaine la guérison,  principalement destinée à traiter des cas peu graves , une blessure peu profonde, certain symptômes bénins comme une grippe ou autre mais rien de plus et le cas de Pathalos dépassait de loin ses compétences et ce qu’il avait imaginé…

Ses craintes s’etaient encore intensifiée lorsqu’il avait essayé un sortilège permettant de  rentrer en contact avec la conscience de son chien, et donc de chercher  éventuellement si le chien avait conscience de ce qu’il lui arrivait, si il savait que faire… En vain, Vlad s’était heurté à un silence total, non pas comme si son chien était désormais dénué de toute conscience mais plutôt comme si cette conscience s’était refermée sur elle-même et qu’elle tentait de se tenir  à l’écart de  tout contact avec l’extérieur

Vlad était littéralement  à court d’idée, impuissant et sans ressource face au mal qui rongeait devant ses yeux son chien, et pourtant il ne pouvait en aucun cas se résoudre  à le voir dépérir,  ça ne pouvait se finir maintenant, Vlad serait incapable de se débrouiller sans lui, c’est par ces convictions que Vlad cherchait encore désespérément dans ses ouvrages un  indice, un mot, un sort, une rune , peu importe, quelque chose qui traiterait du cas de son chien et qui lui donnerait  le moyen d’intervenir

« Non, Pathalos, je trouverai, je trouverai ce qu’il faut faire pour te guérir, je ne te laisserai pas, pas après tout ce que nous avons vécu »

Au même moment une vague de souvenir  revint  à l’esprit de Vlad, à commencer par sa première rencontre avec Pathalos, il s’en rappelle encore bien qu’il fut encore jeune, ce chiot que son grand père plaçait dans ses bras, tout juste né quelques jours plus tôt, les yeux encore clos, Vlad se rappelle aussi des paroles de son grand-père à ce moment là

« C’est l’unique chiot de la portée de Calmé, ma chienne, je te le confie, tu devras en prendre soin comme tu prends soin de toi, ce chien te suivra dans toutes les étapes de ta vie et peut-être même plus encore… »

A l’époque Vlad n’avait pas compris les paroles de son grand-père et le fait est qu’au fil des ans une complicité naquit entre le jeune mage et le chien, celle-ci était telle que l’un était indissociable de l’autre, on ne verrait jamais Vlad sans son chien tout comme celui-ci n’abandonnerai jamais son maitre, un lien unique s’était construit, sans doute aidé par  la longévité de pathalos qui malgré son âge  ne montrait aucun signe de vieillesse.

Des larmes roulaient sur les joues de Vlad, son impuissance le désolait plus que tout*

« Comment cela a-t-il put arriver, que se passe-t-il ? »

Dépassé par les evenements, il  ne pouvait rien faire, ses connaissances étant trop limitées, cependant il était determiné à tenter l’impossible.

« Bien il me faut des torchons propres et de l’eau fraiche, je n’en ai plus »

Vlad sortit alors de la chambre,  il était complètement épuisé par les évènements, n’ayant pas dormis de la nuit, veiller sur son chien devenait physiquement de plus en plus difficile, tout son corps réclamait du sommeil

Lorsqu’il descendit dans la salle de l’auberge ,il trouva l’aubergiste occupé à contempler un bout de papier

« Excusez-moi ? »


L’aubergiste se retourna vers Vlad , en jetant la feuille derrière le comptoir assez précipitamment , le jeune mage n’y prêta pas plus attention que cela

« Ou..Oui ? Bonjour…Votre chien va mieux ? »

« Non… Pas vraiment… C’est-à-dire qu ‘il ne va pas mieux du tout, C’est pour cela qu’il me faudrait de nouveaux torchons et de l’eau ! »


« Biensur, je vous amène cela dès que c’est près ! »


« Merci ! »


Vlad tourna les talons et regagna sa chambre et s’ecroula sur le lit, en attendant l’aubergiste, il pouvait bien s’offrir  un peu de repos, une heure de sommeil ne lui ferait pas de mal et il serait d’autant plus en forme pour veiller sur son pauvre Pathalos

Perdu dans ses pensées, il ne mit pas longtemps à s’endormir, plongé dans son sommeil, ses rêves étaient troublés et Pathalos était omniprésent

Lorsqu’il ouvrit les yeux ce fut parce que des gens parlait juste en dessous de la fenêtre qui se trouvait à côté du lit

Lorsqu’il se pencha à celle-ci il vit l’aubergiste discuter avec 5 hommes au couleur de l’empire, sans doute des gardes,  qui lui montrait une feuille sur laquelle semblait dessinée  un visage

L’aubergiste  pointait semble-t-il du doigt la fenêtre d’où il regardait ouvertement la scène

Vlad compris alors son erreur au moment où un garde tourna la tete vers cette dite fenêtre  en s’ecriant

« Le voila »

Les 5 hommes se précipitèrent alors dans l’auberge  suivit de très près par l’aubergiste

Vlad s’écroula alors derrière la fenêtre, il venait de comprendre ce qui se passait, le papier que l’aubergiste tenait quelques heures plus tôt devait être un avis de recherche à son nom, comment les autorités avaient eu vent de lui il l’ignorait

Il devait faire vite si il voulait s’échapper, il commença à réunir ses affaires lorsque que l’image de Pathalos inconscient sur le lit  apparu devant lui

« S’echapper… »

S’echapper voulait dire laisser Pathalos ici, et cela, Vlad ne pourrait s’y resoudre

« Je suis coincé… Coincé…. »

Vlad fulminait, il se sentait comme pris au piège , il entendait les gardes se diriger à grands pas vers sa chambre, si il ne pouvait fuir, il fallait au moins qu’il tente une dernière chose, il fouilla dans sa sacoche et tira le livre de son ancetre et la sphère de callipso

Il se dépecha  de les poser au sol et psalmodia quelques incantation en langage runique

Le livre et la sphère se mirent alors à briller et disparurent, chacune vers une destination différente

« Je compte sur vous »
se dit Vlad dans sa tête

Au même moment La porte de sa chambre s’ouvrit…
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